Homélie : « Prenant cet homme par la main, Il le guérit » (16e Dim AP)

L’évangile de ce jour se déroule au cours d’un repas puis il nous parle d’un repas de noces. Bien sûr il s’agit des noces éternelles auxquelles nous sommes tous conviés. Le Christ nous parle du problème de l’orgueil, si présent chez les pharisiens à son époque. Les pharisiens sont très pointilleux sur de nombreuses règles de comportement; on se souvient de ces mêmes pharisiens qui faisaient des reproches à Jésus sur ses disciples qui ne faisaient pas les ablutions rituelles nécessaires. Très souvent ces règles touchent à des aspects extérieurs, voir superficiels. Elles correspondent à des éléments de représentation, à des comportements qui montrent une appartenance à un groupe religieux ou social. Ne nous moquons pas trop des pharisiens, nous aussi notre société à ses codes… ils ne sont pas mauvais en soi… le Christ nous met seulement en garde à ne pas les utiliser pour valoriser notre ego, pour rechercher une valorisation individuelle. Le Christ nous dit qu’il ne faut pas attendre et vouloir un avancement au mérite dans la Jérusalem céleste; j’ai atteint mes objectifs j’ai droit à ceci ou cela, non cela ne fonctionne pas comme ça avec Dieu.

Nous sommes invités à la table du Seigneur et nous devons y aller avec un vêtement d’humilité. St Paul nous rappelle dans l’Epître les 4 dimensions du monde où nous sommes invités. Cette 4eme dimension, c’est la profondeur… la profondeur de l’Amour. C’est la dimension qui change tout; le filtre à poser sur chacune de nos pensées et de nos actions afin de les diriger différemment en conscience avec Dieu. Cette dimension s’acquiert en s’appuyant, en s’abandonnant dans les bras de Dieu, en acceptant de renoncer à ce qui nous encombre le coeur, à notre dimension de l’ego pour s’ouvrir à l’intelligence du coeur, là où nous sommes en contact avec l’Esprit. Accepter de se laisser guérir par le Christ.

« Dieu notre Père, apporte nous cette étincelle divine qui transcende notre condition humaine pour nous faire vivre selon les préceptes de la Jérusalem céleste ». Ces noces éternelles où nous sommes conviés, ce n’est pas par nos mérites que nous en pousserons la porte, mais c’est par la Grâce de l’amour de Dieu que nous y arriverons.

« Que cette messe nous donne le grâce de renouveler notre âme à la force de l’Evangile et que le sacrement de l’Eucharistie que nous allons recevoir nous donne une force nouvelle dès ici-bas pour l’éternité qui nous est promise » Amen.

Père Robert

 

Epître : St Paul aux Ephésiens 3, 13-21

Par conséquent, je vous le demande, ne vous laissez pas décourager par les souffrances que j’éprouve pour vous : elles vous assurent un avantage glorieux.

C’est pourquoi je me mets à genoux devant Dieu, le Père, dont dépend toute famille dans les cieux et sur la terre. Je lui demande que, selon la richesse de sa gloire, il fortifie votre être intérieur par la puissance de son Esprit, et que le Christ habite dans vos coeurs par la foi. Je demande que vous soyez enracinés et solidement établis dans l’amour, pour être capables de comprendre, avec tous les Saints, quelle est la largeur et la longueur, la hauteur et le profondeur, connaître cette charité du Christ qui surpasse toute connaissance, de sorte que vous soyez remplis de toute la plénitude de Dieu.

A Dieu qui a le pouvoir de faire infiniment plus que tout ce que nous demandons ou même imaginons, par la puissance avec laquelle il agit en nous, à Lui Gloire dans l’Église et dans le Christ Jésus, pour toutes les générations des siècles et des siècles. Amen.

 

Evangile : St Luc 14,1-11

Un jour de sabbat, Jésus se rendit chez un des chefs des Pharisiens pour y prendre un repas. Ceux qui étaient là observaient attentivement Jésus. Un homme atteint d’hydropisie se tenait devant lui. Jésus prit la parole et demanda aux maîtres de la loi et aux Pharisiens : « Notre loi permet-elle ou non de faire une guérison le jour du sabbat ? » Mais ils ne voulurent pas répondre. Alors Jésus toucha le malade, le guérit et le renvoya.  Puis il leur dit : « Si l’un de vous a un fils ou un boeuf qui tombe dans un puits, ne va-t-il pas l’en retirer aussitôt, même le jour du sabbat ? ».  Ils furent incapables de répondre à cela.

Jésus remarqua comment les invités choisissaient les meilleures places. Il dit alors à tous cette parabole : 

« Lorsque quelqu’un t’invite à un repas de mariage, ne va pas t’asseoir à la meilleure place. Il se pourrait en effet que quelqu’un de plus important que toi ait été invité et que celui qui vous a invités l’un et l’autre vienne te dire : «Laisse-lui cette place.» Alors tu devrais, tout honteux, te mettre à la dernière place. Au contraire, lorsque tu es invité, va t’installer à la dernière place, pour qu’au moment où viendra celui qui t’a invité, il te dise : «Mon ami, viens t’asseoir à une meilleure place.» Ainsi, ce sera pour toi un honneur devant tous ceux qui seront à table avec toi. En effet, quiconque s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé. »

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