

Epître : St Paul aux Corinthiens (2 Cor. 6,1-10)
Ainsi, puisque nous collaborons avec Dieu, nous vous en supplions : ne négligez pas la grâce que vous avez reçue de lui. Dieu déclare en effet :
« Au moment où se manifestait ma faveur, je t’ai écouté, au jour du salut, je suis venu à ton secours z . »
Eh bien, voici maintenant le moment d’accepter la faveur de Dieu ; voici le jour du salut.
Il ne faut pas que l’on puisse critiquer notre fonction, c’est pourquoi nous ne voulons scandaliser personne en quoi que ce soit. Au contraire, nous cherchons en toutes circonstances à nous présenter comme de vrais serviteurs de Dieu : nous supportons avec beaucoup de patience les souffrances, les détresses et les angoisses. On nous a battus et mis en prison, on a soulevé le peuple contre nous ; accablés de travail, nous avons été privés de sommeil et de nourriture. Nous nous montrons serviteurs de Dieu par notre pureté, notre connaissance, notre patience et notre bonté, par l’action du Saint-Esprit, par notre amour sincère, par notre prédication de la vérité et grâce à la puissance de Dieu. Nos armes offensives et défensives, c’est de faire ce qui est juste aux yeux de Dieu. On nous honore ou on nous couvre de mépris ; on nous insulte ou on nous respecte. On nous regarde comme des menteurs alors que nous disons la vérité, comme des inconnus alors que nous sommes bien connus, comme des mourants alors que nous sommes bien vivants. On nous punit, sans pourtant nous exécuter ; on nous attriste et pourtant nous sommes toujours joyeux ; nous sommes pauvres, mais nous enrichissons beaucoup de gens ; nous paraissons ne rien avoir, nous qui, en réalité, possédons tout.
Evangile : St Matthieu 4, 1-11
Ensuite l’Esprit de Dieu conduisit Jésus dans le désert pour qu’il y soit tenté par le diable. Après avoir passé quarante jours et quarante nuits sans manger, Jésus eut faim. Le diable, le tentateur, s’approcha et lui dit :
« Si tu es le Fils de Dieu, ordonne à ces pierres de se changer en pains. » Jésus répondit : L’Écriture déclare : «L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole que Dieu prononce .»
Alors le diable l’emmena jusqu’à Jérusalem, la ville sainte, le plaça au sommet du temple et lui dit : « Si tu es le Fils de Dieu, jette-toi en bas ; car l’Écriture déclare : Dieu donnera pour toi des ordres à ses anges et ils te porteront sur leurs mains pour éviter que ton pied ne heurte une pierre ». Jésus lui répondit: L’Écriture déclare aussi : «Ne mets pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu.»
Le diable l’emmena encore sur une très haute montagne, lui fit voir tous les royaumes du monde et leur splendeur, et lui dit : « Je te donnerai tout cela, si tu te mets à genoux devant moi pour m’adorer. » Alors Jésus lui dit : « Va-t’en, Satan ! Car l’Écriture déclare : Adore le Seigneur ton Dieu et ne rends de culte qu’à lui seul». Cette fois le diable le laissa.
Des anges vinrent alors auprès de Jésus et se mirent à le servir.
Le cierge pascal allumé lors de la veillée pascale représente le Christ ressuscité à nos côtés. Le cierge pascal est aussi allumé au moment de notre baptême et à la fin de notre vie terrestre au moment de nos funérailles, signe de la présence de Dieu près de nous tout au long de notre vie.
Cette lumière pascale est aussi un appel à nous laisser transformer par la présence de Dieu avec nous.
» Jadis vous étiez ténèbres, mais à présent vous êtes lumière dans le Seigneur » Eph.5,8
Cette lumière divine est déjà en nous, elle est ce qui nous compose et que nous ne reconnaissons pas forcément ou que nous oublions de voir. Le temps de carême est là, avant Pâques, pour nous permettre de nous recentrer sur cet essentiel qui nous dit que nous sommes véritablement, fils et filles de Dieu.
Cet essentiel nous invite à le redécouvrir.
La résurrection du Christ ouvre une brèche dans nos enfermements et dans nos petites morts. Au creux de nos douleurs, il nous dit qu’il est là aussi bien que dans nos joies. Si Jésus seul a vécu pleinement la résurrection, comme en témoignent l’Evangile et l’Église, il nous invite tous à le suivre dans ce mouvement de vie éternelle, de lumière et de paix.
Que la lumière du Christ ressuscité dans la gloire, dissipe les ténèbres de notre cœur et de notre âme … que de poussière de cendre nous travaillions avec lui à devenir poussière de Lumière.
Au cierge pascal s’allument toutes les autres lumières: à Pâques, tout se renouvelle; le Christ éclaire l’Église et le monde de sa résurrection.
Vainqueur des ténèbres et de la mort, il répand sur nous sa lumière et sa paix jusqu’à la fin des temps.
C’est la grâce que je nous souhaite de ressentir en ce prochain matin de Pâques.
Dame Colette +
Epître : St Paul aux Corinthiens (2 Co 11,19-33 et 12,1-9)
Vous qui êtes des sages, vous supportez si volontiers les fous ! Vous supportez qu’on vous traite comme des esclaves, qu’on vous exploite, qu’on vous dépouille, qu’on vous regarde de haut, qu’on vous frappe au visage. J’ai honte de le dire : nous avons été trop faibles à cet égard ! Cependant, là où d’autres osent se vanter — je parle comme si j’étais fou — je le puis moi aussi. Ils sont Hébreux ? Moi aussi. Israélites ? Moi aussi. Descendants d’Abraham ? Moi aussi. Ils sont serviteurs du Christ ? Eh bien — je vais parler comme si j’avais complètement perdu la raison — je le suis plus qu’eux. J’ai peiné plus qu’eux, j’ai été en prison bien plus fréquemment, frappé beaucoup plus et en danger de mort plus souvent. Cinq fois j’ai reçu des Juifs la série de trente-neuf coups, trois fois j’ai été battu à coups de fouet par les Romains et une fois on m’a blessé en me jetant des pierres ; trois fois j’ai fait naufrage et une fois je suis resté un jour et une nuit dans les flots. Dans mes nombreux voyages j’ai connu les dangers dus aux rivières qui débordent ou aux brigands, les dangers dus à mes compatriotes juifs ou à des non-Juifs a , j’ai été en danger dans les villes ou dans les lieux déserts, en danger sur la mer et en danger parmi de faux frères. J’ai connu des travaux pénibles et de dures épreuves ; souvent j’ai été privé de sommeil; j’ai eu faim et soif ; souvent j’ai été obligé de jeûner ; j’ai souffert du froid et du manque de vêtements. Et sans parler du reste, il y a ma préoccupation quotidienne : le souci que j’ai de toutes les Églises. Si quelqu’un est faible, je me sens faible aussi ; si quelqu’un est détourné de la foi, j’en éprouve une vive douleur. S’il faut que je me vante, je me vanterai de ma faiblesse. Dieu, le Père du Seigneur Jésus — qu’il soit loué pour toujours ! — sait que je ne mens pas. Quand j’étais à Damas, le gouverneur représentant le roi Arétas plaça des gardes aux portes de la ville pour m’arrêter. Mais, par une fenêtre de la muraille, on me descendit à l’extérieur dans une corbeille, et c’est ainsi que je lui échappai.
Il faut donc que je me vante, bien que cela ne soit pas bon. Mais je vais parler maintenant des visions et révélations que le Seigneur m’a accordées. Je connais un chrétien qui, il y a quatorze ans, fut enlevé jusqu’au plus haut des cieux. (Je ne sais pas s’il fut réellement enlevé ou s’il eut une vision, Dieu seul le sait).Oui, je sais que cet homme fut enlevé jusqu’au paradis (encore une fois, je ne sais pas s’il fut réellement enlevé ou s’il eut une vision, Dieu seul le sait), et là il entendit des paroles inexprimables et qu’il n’est permis à aucun être humain de répéter. Je me vanterai au sujet de cet homme — mais, quant à moi, je ne me vanterai que de ma faiblesse —. Si je voulais me vanter, je ne serais pas fou, car je dirais la vérité. Mais j’évite de me vanter, car je ne désire pas qu’on ait de moi une opinion qui dépasserait ce qu’on me voit faire ou m’entend dire. Cependant, afin que je ne sois pas enflé d’orgueil pour avoir reçu des révélations si extraordinaires, une dure souffrance m’a été infligée dans mon corps, comme un messager de Satan destiné à me frapper et à m’empêcher d’être enflé d’orgueil. Trois fois j’ai prié le Seigneur de me délivrer de cette souffrance. Il m’a répondu : « Ma grâce te suffit. Ma puissance se manifeste précisément quand tu es faible. » Je préfère donc bien plutôt me vanter de mes faiblesses, afin que la puissance du Christ étende sa protection sur moi.
Evangile : St Luc 8,4-15
De chaque ville, des gens venaient à Jésus. Comme une grande foule s’assemblait, il dit cette parabole : « Un homme s’en alla dans son champ pour semer du grain. Tandis qu’il lançait la semence, une partie des grains tomba le long du chemin : on marcha dessus et les oiseaux les mangèrent. Une autre partie tomba sur un sol pierreux : dès que les plantes poussèrent, elles se desséchèrent parce qu’elles manquaient d’humidité. Une autre partie tomba parmi des plantes épineuses qui poussèrent en même temps que les bonnes plantes et les étouffèrent. Mais une autre partie tomba dans la bonne terre ; les plantes poussèrent et produisirent des épis : chacun portait cent grains. » Et Jésus ajouta : « Écoutez bien, si vous avez des oreilles pour entendre ! »
Les disciples de Jésus lui demandèrent ce que signifiait cette parabole. Il leur répondit : « Vous avez reçu, vous, la connaissance des secrets du Royaume de Dieu ; mais aux autres gens, ils sont présentés sous forme de paraboles et ainsi «Ils peuvent regarder, mais sans voir, ils peuvent entendre, mais sans comprendre.»
« Voici ce que signifie cette parabole : la semence, c’est la parole de Dieu. Certains sont comme le bord du chemin où tombe le grain : ils entendent, mais le diable arrive et arrache la parole de leur coeur pour les empêcher de croire et d’être sauvés. D’autres sont comme un sol pierreux : ils entendent la parole et la reçoivent avec joie. Mais ils ne la laissent pas s’enraciner, ils ne croient qu’un instant et ils abandonnent la foi au moment où survient l’épreuve. La semence qui tombe parmi les plantes épineuses représente ceux qui entendent ; mais ils se laissent étouffer en chemin par les préoccupations, la richesse et les plaisirs de la vie, et ils ne donnent pas de fruits mûrs. La semence qui tombe dans la bonne terre représente ceux qui écoutent la parole et la gardent dans un coeur bon et bien disposé, qui demeurent fidèles et portent ainsi des fruits. »
Ecouter l’homélie du 5e Dimanche après l’Epiphanie :
Epître : St Paul aux Colossiens 3,12-17
Vous faites partie du peuple de Dieu ; Dieu vous a choisis et il vous aime. C’est pourquoi vous devez vous revêtir d’affectueuse bonté, de bienveillance, d’humilité, de douceur et de patience. Supportez-vous les uns les autres ; et si l’un de vous a une raison de se plaindre d’un autre, pardonnez-vous réciproquement, tout comme le Seigneur vous a pardonné. Et par-dessus tout, mettez l’amour, ce lien qui vous permettra d’être parfaitement unis. Que la paix du Christ règne dans vos coeurs ; c’est en effet à cette paix que Dieu vous a appelés, en tant que membres d’un seul corps. Soyez reconnaissants. Que la parole du Christ, avec toute sa richesse, habite en vous. Instruisez-vous et avertissez-vous les uns les autres avec une pleine sagesse. Chantez à Dieu, de tout votre coeur et avec reconnaissance, des psaumes, des hymnes et des cantiques inspirés par l’Esprit. Tout ce que vous faites, en paroles ou en actions, faites-le au nom du Seigneur Jésus, en remerciant par lui Dieu le Père.
Evangile : St Matthieu 13, 24-30
Jésus leur raconta une autre parabole : « Voici à quoi ressemble le Royaume des cieux : Un homme avait semé de la bonne semence dans son champ. Une nuit, pendant que tout le monde dormait, un ennemi de cet homme vint semer de la mauvaise herbe parmi le blé et s’en alla. Lorsque les plantes poussèrent et que les épis se formèrent, la mauvaise herbe apparut aussi. Les serviteurs du propriétaire vinrent lui dire : «Maître, tu avais semé de la bonne semence dans ton champ : d’où vient donc cette mauvaise herbe ?» Il leur répondit : «C’est un ennemi qui a fait cela.» Les serviteurs lui demandèrent alors : «Veux-tu que nous allions enlever la mauvaise herbe ?» — «Non, répondit-il, car en l’enlevant vous risqueriez d’arracher aussi le blé. Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson et, à ce moment-là, je dirai aux moissonneurs : Enlevez d’abord la mauvaise herbe et liez-la en bottes pour la brûler, puis vous rentrerez le blé dans mon grenier.»
Ecouter l’homélie du 3e Dimanche après l’Epiphanie:
Epître: St Paul aux Romains (12,16-21)
Vivez en bon accord les uns avec les autres. N’ayez pas la folie des grandeurs, mais acceptez des tâches modestes. Ne vous prenez pas pour des sages.
Ne rendez à personne le mal pour le mal. Efforcez-vous de faire le bien devant tous les hommes. S’il est possible, et dans la mesure où cela dépend de vous, vivez en paix avec tous les hommes. Mes chers amis, ne vous vengez pas vous-mêmes, mais laissez agir la colère de Dieu, car l’Écriture déclare : « C’est moi qui tirerai vengeance, c’est moi qui paierai de retour, » dit le Seigneur. Et aussi : « Si ton ennemi a faim, donne-lui à manger ; s’il a soif, donne-lui à boire ; car, en agissant ainsi, ce sera comme si tu amassais des charbons ardents sur sa tête. » Ne te laisse pas vaincre par le mal. Sois au contraire vainqueur du mal par le bien.
Evangile : St Matthieu (8, 1-13)
Jésus descendit de la montagne et une foule de gens le suivirent. Alors un lépreux s’approcha, se mit à genoux devant lui et dit : « Maître, si tu le veux, tu peux me rendre pur. » Jésus étendit la main, le toucha et déclara : « Je le veux, sois pur ! » Aussitôt, l’homme fut purifié de sa lèpre. Puis Jésus lui dit : « Écoute bien : ne parle de cela à personne. Mais va te faire examiner par le prêtre, puis offre le sacrifice que Moïse a ordonné, pour prouver à tous que tu es guéri. »
Au moment où Jésus entrait dans Capernaüm, un capitaine romain s’approcha et lui demanda son aide en ces termes : « Maître, mon serviteur est couché à la maison, il est paralysé et souffre terriblement. » Jésus lui dit : « J’y vais et je le guérirai. » Mais le capitaine répondit : « Maître, je ne suis pas digne que tu entres dans ma maison. Mais il suffit que tu dises un mot et mon serviteur sera guéri. Je suis moi-même soumis à mes supérieurs et j’ai des soldats sous mes ordres. Si je dis à l’un : «Va !», il va ; si je dis à un autre : «Viens !», il vient ; et si je dis à mon serviteur : «Fais ceci !», il le fait. » Quand Jésus entendit ces mots, il fut dans l’admiration et dit à ceux qui le suivaient : « Je vous le déclare, c’est la vérité : je n’ai trouvé une telle foi chez personne en Israël. Je vous l’affirme, beaucoup viendront de l’est et de l’ouest et prendront place à table dans le Royaume des cieux avec Abraham, Isaac et Jacob. Mais ceux qui étaient destinés au Royaume seront jetés dehors, dans le noir, où ils pleureront et grinceront des dents. »
Puis Jésus dit au capitaine : « Retourne chez toi, Dieu t’accorde ce que tu as demandé avec foi ! » Et le serviteur du capitaine fut guéri à ce moment même.
Cette année le Temple de Montbrison a accueilli la célébration oecuménique de Prière pour la « Semaine de l’Unité des Chrétiens », Samedi 19 Janvier.
Les communautés chrétiennes de Montbrison: Catholique, Protestante unie de France, Gallicane et Orthodoxe roumaine ont célébré ensemble et Père Robert a commenté les textes de la Célébration.
Nous avons été heureux du nombre de personnes qui nous ont rejoints pour prier ensemble: personnes heureuses de se retrouver pour célébrer l’oecuménisme et prendre ensuite le verre de l’amitié.
Beau témoignage de Foi et de fraternité.
La chorale oecuménique a accompagné la célébration par des chants dont les paroles approfondissaient encore notre Unité : « Peuples de Frères », « Que soit parfaite notre Unité » et « La voix de tes enfants »
L’ACAT en fin de célébration a demandé un soutien et un envoi de message pour un Pasteur, prisonnier politique et religieux au Vietnam afin qu’il puisse bénéficier de visites et des soins médicaux indispensables à son état.
ci-dessous le texte de l’homélie:
Je veux tout d’abord vous dire ma joie d’être ici ensemble ce soir pour prier. Ma joie aussi de retrouver cette ancienne chapelle St Anne, puis ce Temple, si chers au cœur de nombreuses personnes présentes ce soir et de pouvoir à nouveau entendre les Ecritures et les prières retentir en ce lieu.
La Justice et la Paix s’embrassent pour un chemin d’Unité, voilà un magnifique intitulé pour une célébration qui rassemble les communautés chrétiennes du montbrisonnais. Les chrétiens d’Indonésie nous font un magnifique cadeau: Etre placés sous le signe de la Paix.
Le psaume 85 est un psaume magnifique. Un psaume dont l’intensité poétique frappe dès la première lecture. Un psaume dont la richesse d’évocation se manifeste chaque fois que nous le méditons, que nous le prions. Un psaume qui suggère plus encore peut-être qu’il ne dit. Et je vais évoquer ce qu’il inspire car il résume très bien la célébration de ce soir.
Seigneur… tu fais revenir les captifs de Jacob,
Fais-nous revenir, Dieu de notre salut,
Oui c’est Dieu qui nous fais revenir, ici ce soir pour être ensemble. Nous sommes nous aussi des captifs, non pas comme les hébreux en exil à Babylone, mais nous sommes, trop souvent, en exil de Dieu. Nous sommes éloignés de lui par notre quotidien, par des vies trépidantes et pleines d’actions. Et si nous mesurons le temps passé avec Dieu, par rapport au temps passé un peu plus loin de lui, on se dit qu’il mérite sans doute un peu plus de place dans notre vie. Car l’attention de Dieu est pour notre terre, pour notre monde, pour notre humanité, pour chaque instant de notre vie. Nous l’oublions trop souvent mais nous sommes au cœur du projet Divin.
Alors notre objectif, c’est de vouloir revenir auprès de Dieu. Fais nous revenir vers Toi Seigneur, c’est notre prière et notre demande dans ce psaume. Mais pourtant il est dit
Proche est son salut pour qui le craint
Comment est-ce possible que le sentiment de crainte soit associé à celui du salut. La crainte de Dieu, don de l’Esprit Saint, reste toujours comme quelque chose d’assez incompréhensible. Mais ce psaume éclaire d’une manière nouvelle cette crainte de Dieu en la rapprochant avec la dimension de l’exil. Lorsque Dieu nous ramène vers lui, notre conscience d’avoir été loin de lui nous saisit et la crainte que nous pouvons éprouver alors, c’est d’être à nouveau séparé de Lui.
« Et ne permet pas que nous soyons jamais séparé de Toi Seigneur » Cette formule de la messe Gallicane résume cet état d’esprit. Après avoir retrouvé Dieu, notre unique crainte, c’est d’être à nouveau séparé de lui en retombant dans des travers en nos vies.
Alors lorsque nous sommes auprès de Dieu, nous nous tournons vers lui pour écouter sa parole. Après avoir été comme les captifs de Jacob, nous sommes comme les habitants de Nazareth dans l’Evangile de Luc. Ils écoutent le Christ. Lorsqu’il referme le livre sacré il dit :
«Cette parole de l’Écriture, que vous venez d’entendre, c’est aujourd’hui qu’elle s’accomplit.»
Oui cette parole elle peut s’accomplir pour nous aussi aujourd’hui et toujours si nous laissons Dieu nous faire revenir vers lui. Si nous acceptons cette invitation divine, car Dieu nous laisse libre. Si nous écoutons sa parole.
Que dit Dieu? Ce que dit le Seigneur, c’est la paix,
La Paix de Dieu ce n’est pas celle du monde, ce n’est pas la fin de la guerre, comme une trêve avant une prochaine guerre. Dans les Ecritures, le mot Paix porte le sens de la sérénité absolue, de l’assurance du calme et de la quiétude auprès de Dieu. Dans cette Paix de Dieu, il y a l’union véritable de la terre et du ciel, sans rien pour la troubler. La Paix de Dieu porte une dimension d’éternité.
La Paix de Dieu ce n’est pas directement celle du monde, c’est le fruit de l’Esprit, c’est la paix intérieure dont nos coeurs et nos pensées ont tant besoin. La paix du monde sera alors conséquence de nos cœurs apaisés. Notre quotidien est plein d’une agitation continuelle qui nous tient dans l’abattement ou le trouble, dans l’inquiétude ou l’angoisse. Mais lorsque nous nous approchons de Dieu, son Esprit vient rétablir la Paix dans notre cœur.
Et le Psaume nous dit encore Justice et Paix s’embrassent
La Justice, c’est l’évocation, du rétablissement des opprimés dans leur droit et c’est aussi le retour de l’exil et la fin de l’esclavage. Dans le baiser, il a toute la douceur et la tendresse qui s’unissent dans une intimité délicate. Et nous sommes transportés par la poésie de ces mots. Oui cela est possible si nous acceptons l’invitation du seigneur à revenir vers lui. Si nous acceptons cette invitation alors tout est possible à nouveau.
Et le Psaume nous dit encore Amour et Vérité se rencontrent
La Vérité en hébreux c’est le Amen, Ce mot que l’on dit à la fin de nos prières désigne une réalité qui n’est pas illusoire, mensongère mais au contraire solide, ferme, certaine, incontournable.
Quant à l’Amour, c’est la qualité même de Dieu car comme Jean l’a si bien dit « Dieu est Amour»
Amour et Vérité se rencontrent, Justice et Paix s’embrassent,
Vérité germera de la terre, et des cieux se penchera la Justice.
Dieu lui-même donnera le bonheur et notre terre donnera son fruit,
Justice marchera devant lui et Paix sur la trace de ses pas.
Ces quelques vers sont une évocation plus efficace qu’un long discours, pour nous décrire la plénitude auprès de Dieu. Ce Psaume 85 nous permet de vivre par anticipation la Béatitude d’être déjà vivant dans la Paix de Dieu. Il nous fait gouter à la beauté dans une union avec Dieu. Laissons nous porter par cette invitation à être proche de Lui.
Si nous acceptons de revenir vers Dieu, alors cela est possible? Et les Ecritures deviennent vivantes et présentes au cœur de nos vies. L’Amour, la Vérité, la Justice et la Paix deviennent le nouveau visage du monde et le chemin de l’unité. Dans la Présence de Dieu, la terre aride devient une bénédiction et c’est le sens de la première lecture tirée du livre du Deutéronome. Dans la Présence de Dieu, le monde terrestre se transforme et la terre est abondance et profusion. L’humanité toute entière se réjouit et elle se tourne vers le Seigneur en faisant des offrandes à la mesure des dons reçus. Notre rôle de chrétien c’est de faire grandir la Présence de Dieu en ce monde.
Oui fais nous revenir vers Toi Seigneur, afin que s’épanouisse la promesse qui est en chacun de nous. Fais nous revenir vers Toi Seigneur, pour que ce qui est beau et grand et bon puisse s’exprimer pleinement en ce monde. Fais nous revenir vers Toi Seigneur, pour que l’humanité s’accomplisse en ce qui est sa véritable nature.
La célébration de l’unité de chrétiens 2019 nous laisse ce psaume 85 en méditation pour toute cette année. Nous y trouverons encore bien d’autres merveilles A chacun d’entre nous il dira comment mettre en œuvre cet appel de Dieu à un retour dans sa proximité. A chacune de nos communautés, il dira comment permettre que l’Amour et la Vérité se rencontrent, que la Justice et la Paix s’embrassent.
Cette célébration, nous laisse enfin le soin d’être attentif à tout ce qui manifestera autour de nous, avec nous, et en nous car soyez en certains
«Cette parole de l’Écriture, que vous venez d’entendre, c’est aujourd’hui qu’elle s’accomplit.»
Pour nous aussi qu’il en soit ainsi.
Que la Paix du Seigneur soit toujours avec vous. Amen
Père Robert
PSAUME 85 (84): Psautier de la Bible de Jérusalem
Ta complaisance, Seigneur, est pour ta terre, tu fais revenir les captifs de Jacob;
tu lèves les torts de ton peuple, tu couvres toute sa faute;
tu retires tout ton emportement, tu reviens de l’ardeur de ta colère.
Fais-nous revenir, Dieu de notre salut, apaise ton ressentiment contre nous!
Seras-tu pour toujours irrité contre nous, garderas-tu ta colère d’âge en âge?
Ne reviendras-tu pas nous vivifier, et ton peuple en toi se réjouira?
Fais-nous voir, Yahvé, ton amour, que nous soit donné ton salut!
J’écoute. Que dit Dieu? Ce que dit le Seigneur, c’est la paix, la paix pour son peuple, ses amis, pourvu qu’ils ne reviennent à leur folie. Proche est son salut pour qui le craint, et la Gloire habitera notre terre.
Amour et Vérité se rencontrent, Justice et Paix s’embrassent;
Vérité germera de la terre, et des cieux se penchera la Justice.
Dieu lui-même donnera le bonheur et notre terre donnera son fruit;
Justice marchera devant lui et Paix sur la trace de ses pas.