C’est ainsi que s’est appelée l’Eglise Catholique en France depuis l’évangélisation des Gaules jusqu’en 1870.
Respectueuse de la papauté, elle posait néanmoins certaines limites à sa puissance; elle enseignait en particulier que le pouvoir des évêques réunis en concile était plus grand que celui du pape. Pourtant en 1870 eut lieu à Rome la proclamation du dogme de l’infaillibilité pontificale qui consacra l’abdication de l’épiscopat devant la toute puissance du pape.
En France, un mouvement de résistance fut emmené par le Révérend Père Hyacinthe Loyson qui obtint par décret du Président de la République l’autorisation d’ouvrir un lieu de culte au nom de l’Eglise Gallicane le 3 décembre 1883. Après la loi de 1905 entérinant le principe de séparation des Eglises et de l’Etat, le courant gallican va s’organiser plus librement.
A partir de 1916, Gazinet devint le symbole du renouveau gallican avec l’arrivée de Monseigneur Giraud, qui sera élu Patriarche de l’Eglise Gallicane en 1928.
Quelques successeurs:
- Monseigneur Bernard-Isidore Jalbert-Ville (1950).
- Monseigneur Irénée Poncelain d’Eschevannes (1966).
- Monseigneur Patrick Truchemotte (1975).
- Monseigneur Thierry Teyssot depuis 1987.
Le plus illustre représentant de ce courant fut le grand Bossuet, évêque de Meaux (XVIIème siècle), qui rédigea les quatre articles gallicans de 1682 signés par l’assemblée des évêques de France. Bossuet ne fit d’ailleurs que reprendre les décisions du concile de Constance (1414-1418) qui rappela (conformément à la règle en usage dans l’Eglise universelle et indivise du premier millénaire) que le concile oecuménique (assemblée de tous les évêques) était l’organe suprême en matière d’autorité et d’enseignement au sein de l’Eglise.
L’Eglise gallicane est constituée en Association cultuelle loi de 1905 selon la règlementation française sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat.