Du mercredi des Cendres qui débute le Carême, de la Fête des Rameaux à la résurrection le matin de Pâques, puis à l’Ascension à la venue de l’Esprit Saint à Pentecôte; toutes ces dates sont autant de rendez vous merveilleux pour aller à la rencontre de Dieu et se mettre en communion et en harmonie avec Lui.
Vous savez tous que notre Eglise Gallicane laisse à chacun le soin de décider par lui-même d’assister aux célébrations, « Dans la Sainte Liberté des enfants de Dieu » comme dit notre messe.
Cependant si je me permets d’insister auprès de vous, c’est pour vous rappeler l’importance toute particulière des fêtes de l’Ascension, de Pentecôte et par dessus tout de celle de Pâques. Afin de trouver les mots capables de vous convaincre de venir ou de revenir à l’église, pour ces fêtes ou pour tout autre jour de célébration, je livre à votre réflexion des extraits de la lettre Pastorale de Monseigneur Giraud, Patriarche de l’Eglise Gallicane à l’occasion du Carême 1935 sur « la fréquentation de l’Eglise »
Extraits :
« Venez à moi vous tous qui êtes chargés et je vous referai! » (dit la parole de notre Seigneur Jésus-Christ). Voilà la raison qui au lieu de vous éloigner de l’église, au lieu de vous en dispenser, devrait au contraire vous y pousser irrésistiblement. Vous êtes exédés, obsédés, troublés, découragés; la vie vous emporte dans son courant brutal avec toutes ses meurtrissures et vous dites : » je perds la tête, je suis incapable de toute direction, je me débats sans succès contre mille obstacles, je n’arrive pas à juger sainement des choses, je succombe sous le poids de tous les accablements matériels et moraux; comment voulez-vous que j’aille à l’église et que voulez-vous que j’aille y faire? »… »
« Dieu, n’est-il donc point partout, n’est-il que dans la maison du clocher? » Oui il est partout, mais s’il est vrai qu’il est partout, il n’est pas vrai que nous puissions partout nous recueillir assez pour sentir sa présence et pour nous abstraire suffisament de toute préoccupation ou de toute sollicitation pour en arriver à nous trouver avec Lui vraiment en face à face … »
« Il y a pour nous (catholiques gallicans), à l’église, la présence réelle de Notre Seigneur Jésus-Christ avec son âme, son corps, sa Divinité, dans la Très Sainte Eucharistie; il y a le Fils de Dieu fait homme, « Celui qui fait ses délices d’habiter parmi les enfants des hommes » et aussi Celui qui a fait la promesse d’être avec Nous à l’autel jusqu’à la consommation des siècles. Celui-là a vécu dans notre chair comme pour être mieux à même d’en comprendre les faiblesses et d’en révéler les énergies, celui au Nom de qui on est toujours exaucé près du Père … »
« Il faut venir à l’église pour se recueillir, c’est à dire pour se mettre en présence de soi-même; et là , regarder ce que nous avons fait du talent que le Père nous a donné. »
« Venez à l’église. Jésus-Christ est au milieu de vous qui vous parle (par l’Evangile)… Paroles de pénitence, paroles de bienveillance, paroles de justice. »
« Et nous ne venons pas seulement nous instruire à l’église, nous n’y pensons pas uniquement nous édifier réciproquement, nous y venons nous connaître et nous voir. De moins en moins les hommes se connaisent parce que de moins en moins ils s’interrogent et de moins en moins surtout ils s’abandonnent. »
« Chacun pour soi et Dieu pour tous dit un proverbe… le seul moyen de se connaître c’est de venir le dimanche à l’église, on s’y rencontrera quelques instants pour y vivre la même pensée, la même foi et entendre la même parole, y prononcer la même prière s’y nourrir de la même Eucharistie. »
« Or c’est bien là (à l’église) et seulement là que vous puiserez ce courage et parce que c’est là et seulement là que vous vous sentirez en présence de Dieu, là que vous pourrez lui parler à l’aise , là que vous en retirerez toute lumière. »