Corps, âme, esprit … tout un programme

« Que la grâce de l’Eternel renouvelée demeure en votre corps, en votre âme et en votre esprit. Allez en paix, le Seigneur est avec vous. » C’est par ce bel envoi que se termine la messe de l’Eglise gallicane.

Ces paroles nous rappellent que l’être humain n’est pas seulement fait d’un corps dirigé par ses 5 sens, ni seulement d’une âme, siège de nos idées, de nos souvenirs, de nos facultés affectives ou psychologique… L’être humain est aussi un esprit, ouvert et actif dans le monde. S’il est facile de comprendre l’action du corps ou de l’âme sur le monde, il est plus difficile d’appréhender le mode d’action de l’esprit qui est beaucoup plus subtil.

L’âme anime le corps d’une vie terrestre limitée; l’esprit l’anime d’une vie éternelle. Mais ils sont aussi en relation étroite car si l’âme anime le corps et lui donne vie, l’esprit habite l’âme, spiritualise l’âme et le corps et les vivifie.

« La vie donnée par l’âme est partielle et momentanée. La Vie donnée par l’Esprit est libre et éternelle. »

Dans les religions chrétiennes nous savons que le baptême est le sacrement qui fait naître l’être humain à « la vie d’enfant de Dieu » par l’action de l’Esprit Saint. C’est le sacrement qui unit notre esprit humain à celui du Père.

« Ouvre toi » dit le prêtre à l’esprit de l’enfant baptisé.

C’est de cet esprit grandit de la présence de Dieu que le prêtre parle à la fin de la messe. La méditation, la prière, la contemplation, la liturgie… sont autant de moyens de vivifier notre esprit de la Présence et de la Parole de Dieu transmise par les Evangiles.

« Le fruit de l’esprit est amour, paix, patience, bonté, générosité et tempérance… » St Paul aux Galates 5,22

Le monde de l’esprit n’est pas celui des « apparences » mais celui des « essences ». Pour les philosophes il est celui de la « sagesse » et pour le Platonisme celui des « Idées ». Pour les religions il est celui de Dieu. Suivant les traditions il est « le royaume des Cieux », « le royaume de Dieu », le « Brahman » de l’Hindouisme, le « Nirvana » du Bouddhisme … mais quel que soit celui qui en fait l’expérience, il a le sentiment très net de s’ouvrir sur la plénitude de lui-même en même temps que sur un Tout qui l’englobe et le dépasse. Il ne perçoit plus le monde et la vie de la même façon puisque tout s’inscrit dorénavant dans l’éternité.

+ Dame Colette

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