Journée Mondiale de Prières 2017

Vendredi 3 Mars 2017 à 18h15

Journée Mondiale de Prières – Eglise de Moingt

Célébration oecuménique priée ensemble par les différentes Eglises de Montbrison, Eglise Catholique romaine, Eglise Gallicane et Eglise Protestante unie.

Cette année ce sont les femmes des Iles Philippines qui proposaient la cérémonie. Nous avons partagé au cours de la cérémonie les préoccupations des femmes de ces îles multiculturelles et où la pauvreté règne encore.

« Me trouves-tu injuste ? »  Thème de la célébration de ce jour a été accompagné pendant la célébration par l’Evangile de St Matthieu 20,1-16, « L’ouvrier de la dernière heure ».

 

 

 

 

Ci dessous l’homélie de cette célébration:

Habituellement dans notre monde, la rétribution financière est proportionnelle au temps de travail effectué.
Dans ce texte le Maître de maison procède autrement .. et il veut que cela se sache puisqu’il rétribue les derniers arrivés au labeur, en présence même des premiers embauchés.

Il y a donc deux interrogations pour nous:

– Pourquoi le même salaire pour un temps de travail différent. Sommes-nous devant une injustice flagrante?

– Pourquoi le Maître de maison témoigne t-il de cela devant les premiers arrivés le matin?

Ce texte fait partie des Paraboles du nouveau testament. Une Parabole est faite pour parler de tous temps à tous les hommes. C’est un enseignement. En général, elles parlent du Royaume des cieux.

Ce Maître de maison, c’est le Seigneur qui nous convie à son labeur. Plusieurs fois dans nos vies, pour ne pas dire constamment, il vient à notre rencontre nous demander de nous mettre à son service.                                                                                                                            Se mettre à son service, ce n’est pas forcément faire de grandes choses… un but si difficile à atteindre qu’on préfère ne pas commencer. Se mettre à son service, c’est simplement dans nos vies, lui laisser un peu de place, à chaque fois que cela est possible faire le choix qui nous rapproche de Lui, faire le choix de l’écoute, faire le choix du partage, de l’amour, de la fraternité … le choix de toutes ces valeurs qui nous sont enseignées dans les Ecritures et qui grandissent nos vies, qui leur donnent de l’épaisseur. Elles ne sont d’ailleurs pas uniquement des valeurs chrétiennes, mais des valeurs universelles. Elles sont toujours insufflées par l’Esprit. Pour nous , chrétiens, l’Esprit de notre baptême.
Travailler à la vigne du Seigneur, c’est accepter notre mission de chrétien … et peu importe que nous y arrivions au début ou a la fin de notre vie, la vie éternelle sera pour toutes celles et ceux qui auront travaillé à répandre les valeurs confiées par Dieu à l’humanité.

Jésus n’est pas injuste … il est généreux ! … Il donne à chacun le salut dès lors qu’on est proche de Lui par le cœur.

Jésus donne aussi au cours de cette parabole une « leçon » aux premiers arrivés… Ne vous gonflez pas d’orgueil, ne vous sentez pas supérieurs parce que vous travaillez à ma vigne depuis plus longtemps. Le Christ les invite à l’humilité, à faire taire la jalousie qui les habite.
« Mon ami, je ne te fais pas de tort, n’as tu pas convenu avec moi d’une pièce d’argent? »
cette jalousie occulte en eux la joie du salaire reçu. Ils auraient pu être heureux pour les derniers arrivés qui reçoivent eux aussi suffisamment pour nourrir leur famille; non ils restent dans la jalousie de ne pas avoir plus.
« Ton œil est-il mauvais parce que je suis bon? »
Pour Dieu, il n’y a pas de plus méritants.                                                                                          Il exhorte les premiers arrivés à ne pas se leurrer sur leur travail. Il les exhorte à ouvrir leur cœur à la bonté car même s’ils travaillent depuis la première heure, leur cœur est resté fermé aux valeurs de Dieu. Ils continuent à rester dans des valeurs intellectuelles et comptables de leur travail selon les lois terrestres. Dieu nous exhorte tous à la bonté, ne travaillons pas à la vigne avec seulement notre tête et nos bras … ce qui est déjà bien… mais laissons nous transformer intérieurement, dans la profondeur de notre cœur par la grâce de Dieu qui accompagne notre travail … ouvrons nous à sa bonté pour les répandre à notre tour autour de nous.

Qu’une mauvaise disposition intérieure ne réduise pas notre capacité à comprendre, à vivre, à témoigner de la bonté de Dieu… c’est ce que souhaite le Seigneur … et c’est la grâce que je nous souhaite.

Dame Colette +

 

 

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