Jérusalem esclave ou Libre ..

Homélie 4e Dimanche de carême 2023

Epître: St Paul aux Galates 4, 22-31

Il est écrit, en effet, qu’Abraham eut deux fils, l’un d’une esclave, Agar, et l’autre d’une femme libre, Sara. Le fils qu’il eut de la première naquit conformément à l’ordre naturel, mais le fils qu’il eut de la seconde naquit conformément à la promesse de Dieu. Ce récit comporte un sens plus profond : les deux femmes représentent deux alliances. L’une de ces alliances, représentée par Agar, est celle du mont Sinaï ; elle donne naissance à des esclaves.  Agar, c’est le mont Sinaï en Arabie ; elle correspond à l’actuelle ville de Jérusalem, qui est esclave avec tous les siens. Mais la Jérusalem céleste est libre et c’est elle notre mère.  En effet, l’Écriture déclare :

« Réjouis-toi, femme qui n’avais pas d’enfant !
Pousse des cris de joie, toi qui n’as pas connu les douleurs de l’accouchement !
Car la femme abandonnée aura plus d’enfants
que la femme aimée par son mari . »

Quant à vous, frères, vous êtes des enfants nés conformément à la promesse de Dieu, tout comme Isaac. Autrefois, le fils né conformément à l’ordre naturel persécutait celui qui était né selon l’Esprit de Dieu, et il en va de même maintenant. Mais que déclare l’Écriture ? Ceci : « Chasse cette esclave et son fils ; car le fils de l’esclave ne doit pas avoir part à l’héritage paternel avec le fils de la femme née libre. » Ainsi, frères, nous ne sommes pas enfants de celle qui est esclave, mais de celle qui est libre.

Evangile : St Jean 6, 1-15

Après cela, Jésus s’en alla de l’autre côté du lac de Galilée, appelé aussi lac de Tibériade. Une grande foule le suivait, parce que les gens voyaient les signes miraculeux qu’il faisait en guérissant les malades. Jésus monta sur une colline et s’assit là avec ses disciples. La Pâque, la fête des Juifs, était proche. Jésus regarda et vit qu’une grande foule venait à lui ; il demanda donc à Philippe : « Où pourrions-nous acheter du pain pour leur donner à manger à tous ? » . Il disait cela pour mettre Philippe à l’épreuve, car il savait déjà ce qu’il allait faire. Philippe lui répondit : « Même avec deux cents pièces d’argent, nous n’aurions pas de quoi acheter assez de pain pour que chacun d’eux en reçoive un petit morceau. » Un autre de ses disciples, André, le frère de Simon Pierre, lui dit :  « Il y a ici un garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons. Mais qu’est-ce que cela pour un si grand nombre de personnes? » Jésus dit alors : « Faites asseoir tout le monde. » Il y avait beaucoup d’herbe à cet endroit. Ils s’assirent donc ; ils étaient environ cinq mille hommes. Jésus prit les pains et, après avoir remercié Dieu, il les distribua à ceux qui étaient là. Il leur donna de même du poisson, autant qu’ils en voulaient. Quand ils eurent tous mangé à leur faim, Jésus dit à ses disciples : « Ramassez les morceaux qui restent, afin que rien ne soit perdu. » Ils les ramassèrent et remplirent douze corbeilles avec les morceaux qui restaient des cinq pains d’orge dont on avait mangé. Les gens, voyant le signe miraculeux que Jésus avait fait, déclarèrent : « Cet homme est vraiment le Prophète qui devait venir dans le monde ! » Jésus se rendit compte qu’ils allaient venir l’enlever de force pour le faire roi. Il se retira donc de nouveau sur la colline, tout seul.

Publié dans Homélies, Vie de la chapelle | Laisser un commentaire

Partage biblique oecuménique 16 03 2023

LE BON GRAIN ET L’IVRAIE

Voilà le cœur de l’Evangile, voilà la parole que Dieu dit au monde ce matin : sortez de vos logiques mortifères, sortez de toutes les logiques d’épurations, qu’elles soient ethniques, religieuses, politiques, économiques ou sexuelles : nous avons reçu une terre en partage, personne ne devrait en être exclu.
Les Eglises ne sont pas là pour faire le tri, ni pour dénoncer la mauvaise herbe : elles sont là pour proclamer le pari fou d’un Dieu qui choisit le <<grandir ensemble>>. Elles sont là pour proclamer la dignité fondamentale de tout homme, de toute femme, contre tous les faux dieux, contre les idoles de toujours

Fête Juive DE SOUKKOT illustrant bien ce propos:

tradition juive pendant la fête de SOUKKOT. Il y a un bouquet ; Il est composé :
de l’Etrog : un cédrat, fruit qui ressemble à un citron,
du Loulav : une branche de palmier,
du Hadass : trois branches de myrte,
de la Arava : deux branches de saule.
Lors de la prière du matin, après la bénédiction rituelle, on joint les deux mains et on agite les quatre composants ainsi rassemblés en direction des quatre points cardinaux, vers le haut et le bas.
* Le cédrat possède fruits et parfum : il représente les personnes qui mettent en pratique la Thora et qui l’étudient : elles donnent fruits et parfum.
* Le palmier est un arbre qui donne des fruits, mais n’a pas de parfum : il représente ceux qui pratiquent en toute simplicité sans s’adonner à la prière ni à l’étude de la parole… * Le myrte possède un bon parfum : il représente ceux qui étudient et possèdent l’esprit de la Thora sans toujours savoir porter du fruit… * Enfin, le saule ne produit ni fruit ni parfum, il représente ceux qui ne pratiquent pas et n’étudient pas… mais qui sont pourtant présents dans le bouquet.
Le bouquet agité rituellement avec ses quatre composants souligne que chacun a autant de valeur, qu’il pratique ou pas : il est le symbole de l’unité fondamentale de la communauté humaine…

<< Laissez-les grandir ensemble >>, dit le Maître de l’Evangile…
Et si justement la vérité était là où on refuse de trier, là où on laisse la parole agir sans essayer de tout faire soi-même ?
Une Eglise ne doit pas être parfaite, elle ne doit même pas y aspirer !
Elle ne peut qu’humblement se savoir portée et porteuse de l’Evangile de Jésus-Christ, celui qui sut mettre les mains dans le cambouis du monde.
N’essayons pas d’être ce que nous ne serons jamais, des saints, des purs dans le sens moralisateur du terme. Tant que le monde existera, nous ne vaincrons pas le mal…
Mais le Christ, lui il l’a déjà vaincu.
Notre seule tâche désormais est d’aider, de participer aux semailles et à la croissance de la bonne semence.

Extrait prédication N.Paquereau, E.P.U.F.

Publié dans Partages bibliques, Textes publiés, Vie de la chapelle | Laisser un commentaire

Grandir ensemble

« Grandir ensemble »

Voilà le cœur de l’Evangile, voilà la Parole que Dieu dit au monde.

Sortons de nos logiques mortifères, sortons de toutes les logiques d’épurations, qu’elles soient ethniques, religieuses, politiques, économiques …

Nous avons reçu une terre en partage, personne ne devrait en être exclu.

Les Eglises ne sont pas là pour faire le tri, ni pour dénoncer la mauvaise herbe : elles sont là pour proclamer le pari fou d’un Dieu qui choisit le « Grandir Ensemble » N.Paquereau EPUF

Les Eglises sont là pour proclamer la dignité fondamentale de tout homme, de toute femme, contre tous les faux dieux, contre les idoles de toujours.

« Laissez-les grandir ensemble » Mat 13-30, dit le Seigneur.

Et si justement la vérité était là où on refuse de trier, là où on laisse la Parole agir.

C’est vrai, c’est le pari fou d’un Dieu qui choisit de croire en toi, en moi, en chacun d’entre nous, même si toi tu crois que tu n’en vaux pas la peine; D’un Dieu qui veut nous donner la foi, c’est-à-dire ce courage d’être chrétien et de le vivre à chaque pas sans nous lasser jamais… même dans les champs d’épines et de ronces…

Le pari fou d’un Dieu qui choisit de faire confiance en la bonne graine, celle de sa Parole et de tous ceux qui tentent d’en vivre… même au coeur de la zizanie la plus sordide.

Tant que le monde existera,
nous ne vaincrons pas le mal…
Mais le Christ, lui,
l’a déjà vaincu sur la Croix, pour nous.

Ayons confiance en Lui et en sa Parole active par l’Esprit Saint.

Christ est ressuscité,
C’est notre Foi et notre chemin de chrétien.
Au matin de Pâques, soyons nombreux à le proclamer.

Dame Colette +

Publié dans Textes publiés, Vie de la chapelle | Laisser un commentaire

2eme dimanche de Carême: La Transfiguration

Homélie 2e Dimanche de carême

Epître: St Paul aux Théssaloniciens 1,4,1-7

Enfin, frères, vous avez appris de nous comment vous devez vous conduire pour plaire à Dieu. Certes, vous vous conduisez déjà ainsi. Mais maintenant, nous vous le demandons et vous en supplions au nom du Seigneur Jésus : faites mieux encore. Vous connaissez en effet les instructions que nous vous avons données de la part du Seigneur Jésus. Voici quelle est la volonté de Dieu : c’est que vous soyez saints et que vous vous gardiez de l’immoralité. Que chacun de vous sache prendre femme d’une façon sainte et honorable, sans se laisser dominer par de mauvais désirs, comme les païens qui ne connaissent pas Dieu. Dans cette affaire, que personne ne cause du tort à son frère ou ne porte atteinte à ses droits. Nous vous l’avons déjà dit et vous en avons sérieusement avertis : le Seigneur punira ceux qui commettent de telles fautes. Dieu ne nous a pas appelés à vivre dans l’immoralité, mais dans la sainteté.

Evangile: St Matthieu 17,1-9

Six jours après, Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean, frère de Jacques, et les conduisit sur une haute montagne où ils se trouvèrent seuls.  Il changea d’aspect devant leurs yeux ; son visage se mit à briller comme le soleil et ses vêtements devinrent blancs comme la lumière. Soudain les trois disciples virent Moïse et Élie qui parlaient avec Jésus. Pierre dit alors à Jésus : « Seigneur, il est bon que nous soyons ici. Si tu le veux, je vais dresser ici trois tentes, une pour toi, une pour Moïse et une pour Élie. » Il parlait encore, lorsqu’un nuage brillant vint les couvrir, et du nuage une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé en qui je mets toute ma joie. Écoutez-le! ». Quand les disciples entendirent cette voix, ils eurent tellement peur qu’ils se jetèrent le visage contre terre.  Jésus s’approcha d’eux, les toucha et dit : « Relevez-vous, n’ayez pas peur. » Ils levèrent alors les yeux et ne virent personne d’autre que Jésus. Tandis qu’ils descendaient de la montagne, Jésus leur fit cette recommandation : « Ne parlez à personne de cette vision, jusqu’à ce que le Fils de l’homme revienne d’entre les morts. »

Publié dans Homélies, Vie de la chapelle | Laisser un commentaire

Association Cultuelle loi 1905

Le bureau de notre association à la joie de vous annoncer que son caractère cultuel – loi 1905 – a été validé par les services de la Préfecture de la Loire, conformément à la loi n°2021-0911 du 24 aout 2021 confortant le respect des principes républicains.

Dans ce cadre, au nom de l’association, nous avons signé le Contrat d’Engagement Républicain (CER) qui comprend 7 engagements ainsi que fourni des documents administratifs conséquents sur les trois dernières années, signant le sérieux de notre association et de son suivi ainsi que du caractère effectivement cultuel de ses activités.

CER signé : Respect des lois de la République, Liberté de conscience, Liberté des membres de l’association, Égalité et non-discrimination, Fraternité et prévention de la violence, Respect de la dignité de la personne humaine, Respect des symboles de la république

Publié dans Vie de la chapelle | Laisser un commentaire

Eglise Verte, LPO et Eglises de Montbrison

Samedi 25 Février après-midi, le groupe œcuménique « Eglise Verte » et la LPO de la Loire « Ligue pour la protection des Oiseaux », ont invité les communautés religieuses montbrisonnaises : Eglise Catholique romaine, Eglise Protestante Unie de France, Eglise Orthodoxe Roumaine et Eglise Gallicane, à les rejoindre pour un moment de prière commune pour la création, suite à la plantation de deux arbres (un Hêtre Vert et un Orme Résistant) et de la pose de 5 nichoirs à oiseaux dans le parc réaménagé de la Maison St Joseph à Montbrison.

Les arbres ont été plantés par les équipes de scouts.

En cette période de dérèglement climatique, planter des arbres et poser des nichoirs est un geste fort d’attention à la nature et une façon de transmettre un message aux jeunes générations.

l’Evangile de Matthieu 6,25-34 « Le lis des champs » et le chant de « la valse des créatures » porté par la chorale oecuménique, ont accompagné notre prière commune.

Nous avons accepté cette invitation avec joie et participé à ce moment de plantation, de prière et de fraternité suivi par une collation chaude bien méritée par cet après-midi particulièrement froid.

Publié dans Oecuménisme, Vie de la chapelle | Laisser un commentaire

Pour entrer en carême…

L’Eglise Gallicane vous invite à entrer dans le carême 2023 avec équilibre et bon sens.

« Il est aussi noble de tendre à l’équilibre qu’à la perfection ; car c’est une perfection que de garder l’équilibre. »

Jean Grenier (philosophe et écrivain français 1898-1971)

Publié dans Textes publiés, Vie de la chapelle | Laisser un commentaire

Office des Cendres

Homélie Office des cendres 2023

Epître : Lecture du Prophète Joël 2, 12-19

« Il est encore temps, maintenant, de revenir à moi, affirme le Seigneur.
Faites-le de tout votre coeur :jeûnez, pleurez et suppliez-moi. Il ne suffit pas de déchirer vos vêtements, c’est votre coeur qu’il faut changer. »
Oui, revenez au Seigneur, votre Dieu: Il est bienveillant et compatissant, patient et d’une immense bonté, toujours prêt à renoncer à ses menaces. Il changera peut-être d’avis, et vous comblera de bienfaits. Vous pourrez alors lui apporter des offrandes de blé et de vin.

Sonnez de la trompette à Sion, ordonnez un temps de jeûne, convoquez une assemblée. Groupez la population pour une réunion solennelle. Rassemblez les vieillards, les jeunes gens et même les tout petits enfants. Que les nouveaux mariés eux-mêmes quittent la chambre de leurs noces. Que les prêtres qui servent le Seigneur pleurent dans le temple entre le vestibule d’entrée et l’autel, et qu’ils supplient Dieu ainsi :
« Seigneur, aie pitié de nous, ton peuple, ne livre pas les tiens à la honte, ne permets pas que des peuples étrangers se moquent de nous en disant :«Que fait donc leur Dieu ?» »

Le Seigneur aime son pays, il a pitié de son peuple et répond ainsi à ses prières :
« Je vais vous donner de nouveau du blé, du vin et de l’huile. Vous en serez comblés !
Plus jamais je ne vous livrerai à l’opprobre parmi les nations; parole du Dieu tout puissant.

Evangile : St Matthieu 6,16-21

 « Quand vous jeûnez, ne prenez pas un air triste comme font les hypocrites : ils changent de visage pour que tout le monde voie qu’ils jeûnent. Je vous le déclare, c’est la vérité : ils ont déjà leur récompense. Mais toi, quand tu jeûnes, lave-toi le visage et parfume ta tête,  afin que les gens ne se rendent pas compte que tu jeûnes. Seul ton Père qui est là, dans le secret, le saura ; et ton Père, qui voit ce que tu fais en secret, te récompensera. »
« Ne vous amassez pas des richesses dans ce monde, où les vers et la rouille détruisent, où les cambrioleurs forcent les serrures pour voler. Amassez-vous plutôt des richesses dans le ciel, où il n’y a ni vers ni rouille pour détruire, ni cambrioleurs pour forcer les serrures et voler. Car ton coeur sera toujours là où sont tes richesses. »

Publié dans Homélies, Vie de la chapelle | Laisser un commentaire

Partage biblique oecuménique 23 02 23

Publié dans Partages bibliques, Vie de la chapelle | Laisser un commentaire

Faisons germer la Parole de Dieu !

Dimanche de la sexagésime
Dieu sème en nous …

Epître : St Paul aux Corinthiens

Vous qui êtes des sages, vous supportez si volontiers les fous ! Vous supportez qu’on vous traite comme des esclaves, qu’on vous exploite, qu’on vous dépouille, qu’on vous regarde de haut, qu’on vous frappe au visage. J’ai honte de le dire : nous avons été trop faibles à cet égard ! Cependant, là où d’autres osent se vanter — je parle comme si j’étais fou — je le puis moi aussi. Ils sont Hébreux ? Moi aussi. Israélites ? Moi aussi. Descendants d’Abraham ? Moi aussi. Ils sont serviteurs du Christ ? Eh bien — je vais parler comme si j’avais complètement perdu la raison — je le suis plus qu’eux. J’ai peiné plus qu’eux, j’ai été en prison bien plus fréquemment, frappé beaucoup plus et en danger de mort plus souvent.  Cinq fois j’ai reçu des Juifs la série de trente-neuf coups, trois fois j’ai été battu à coups de fouet par les Romains et une fois on m’a blessé en me jetant des pierres ; trois fois j’ai fait naufrage et une fois je suis resté un jour et une nuit dans les flots. Dans mes nombreux voyages j’ai connu les dangers dus aux rivières qui débordent ou aux brigands, les dangers dus à mes compatriotes juifs ou à des non-Juifs a , j’ai été en danger dans les villes ou dans les lieux déserts, en danger sur la mer et en danger parmi de faux frères. J’ai connu des travaux pénibles et de dures épreuves ; souvent j’ai été privé de sommeil; j’ai eu faim et soif ; souvent j’ai été obligé de jeûner ; j’ai souffert du froid et du manque de vêtements. Et sans parler du reste, il y a ma préoccupation quotidienne : le souci que j’ai de toutes les Églises. Si quelqu’un est faible, je me sens faible aussi ; si quelqu’un est détourné de la foi, j’en éprouve une vive douleur. S’il faut que je me vante, je me vanterai de ma faiblesse. Dieu, le Père du Seigneur Jésus — qu’il soit loué pour toujours ! — sait que je ne mens pas. Quand j’étais à Damas, le gouverneur représentant le roi Arétas plaça des gardes aux portes de la ville pour m’arrêter. Mais, par une fenêtre de la muraille, on me descendit à l’extérieur dans une corbeille, et c’est ainsi que je lui échappai.

Il faut donc que je me vante, bien que cela ne soit pas bon. Mais je vais parler maintenant des visions et révélations que le Seigneur m’a accordées. Je connais un chrétien qui, il y a quatorze ans, fut enlevé jusqu’au plus haut des cieux. (Je ne sais pas s’il fut réellement enlevé ou s’il eut une vision, Dieu seul le sait).Oui, je sais que cet homme fut enlevé jusqu’au paradis (encore une fois, je ne sais pas s’il fut réellement enlevé ou s’il eut une vision, Dieu seul le sait), et là il entendit des paroles inexprimables et qu’il n’est permis à aucun être humain de répéter. Je me vanterai au sujet de cet homme — mais, quant à moi, je ne me vanterai que de ma faiblesse —. Si je voulais me vanter, je ne serais pas fou, car je dirais la vérité. Mais j’évite de me vanter, car je ne désire pas qu’on ait de moi une opinion qui dépasserait ce qu’on me voit faire ou m’entend dire. Cependant, afin que je ne sois pas enflé d’orgueil pour avoir reçu des révélations si extraordinaires, une dure souffrance m’a été infligée dans mon corps, comme un messager de Satan destiné à me frapper et à m’empêcher d’être enflé d’orgueil. Trois fois j’ai prié le Seigneur de me délivrer de cette souffrance. Il m’a répondu : « Ma grâce te suffit. Ma puissance se manifeste précisément quand tu es faible. » Je préfère donc bien plutôt me vanter de mes faiblesses, afin que la puissance du Christ étende sa protection sur moi.

 Evangile : St Luc 8,4-15

De chaque ville, des gens venaient à Jésus. Comme une grande foule s’assemblait, il dit cette parabole : « Un homme s’en alla dans son champ pour semer du grain. Tandis qu’il lançait la semence, une partie des grains tomba le long du chemin : on marcha dessus et les oiseaux les mangèrent. Une autre partie tomba sur un sol pierreux : dès que les plantes poussèrent, elles se desséchèrent parce qu’elles manquaient d’humidité. Une autre partie tomba parmi des plantes épineuses qui poussèrent en même temps que les bonnes plantes et les étouffèrent. Mais une autre partie tomba dans la bonne terre ; les plantes poussèrent et produisirent des épis : chacun portait cent grains. » Et Jésus ajouta : « Écoutez bien, si vous avez des oreilles pour entendre ! »

Les disciples de Jésus lui demandèrent ce que signifiait cette parabole. Il leur répondit : « Vous avez reçu, vous, la connaissance des secrets du Royaume de Dieu ; mais aux autres gens, ils sont présentés sous forme de paraboles et ainsi «Ils peuvent regarder, mais sans voir, ils peuvent entendre, mais sans comprendre.»

« Voici ce que signifie cette parabole : la semence, c’est la parole de Dieu. Certains sont comme le bord du chemin où tombe le grain : ils entendent, mais le diable arrive et arrache la parole de leur coeur pour les empêcher de croire et d’être sauvés. D’autres sont comme un sol pierreux : ils entendent la parole et la reçoivent avec joie. Mais ils ne la laissent pas s’enraciner, ils ne croient qu’un instant et ils abandonnent la foi au moment où survient l’épreuve. La semence qui tombe parmi les plantes épineuses représente ceux qui entendent ; mais ils se laissent étouffer en chemin par les préoccupations, la richesse et les plaisirs de la vie, et ils ne donnent pas de fruits mûrs. La semence qui tombe dans la bonne terre représente ceux qui écoutent la parole et la gardent dans un coeur bon et bien disposé, qui demeurent fidèles et portent ainsi des fruits. »

Publié dans Homélies, Vie de la chapelle | Laisser un commentaire