Le Quatre Temps N°31

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Samedi Saint

 

 

 

 

lors de la veillée pascale, le Prêtre bénit le feu nouveau et éclaire le cierge pascal qui représente la présence du Christ parmi nous de Pâques jusqu’à l’ascension, comme Il a été encore présent autour de ses apôtres après la résurrection avant de remonter définitivement vers son Père pour l’ascension et de nous envoyer l’Esprit Saint lors de la Pentecôte.

 

 

 

 

 

 

 

lors de la veillée pascale, le prêtre prépare et bénit l’eau qui servira aux baptêmes de l’année.

Ensuite commence la célébration de la veillée pascale.

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Messe du Jeudi Saint: « institution de l’Eucharistie »

Ecoute Mp3: Homélie du Jeudi saint 

 

Epître: St Paul aux corinthiens 1,11,20-32

Quand vous vous réunissez, ce n’est pas le repas du Seigneur que vous prenez : en effet, dès que vous êtes à table, chacun se hâte de prendre son propre repas, de sorte que certains ont faim tandis que d’autres s’enivrent. N’avez-vous pas vos maisons pour y manger et y boire ? Ou bien méprisez-vous l’Église de Dieu et voulez-vous humilier ceux qui n’ont rien ? Qu’attendez-vous que je vous dise ? Faut-il que je vous félicite ? Non, je ne peux vraiment pas vous féliciter !

En effet, voici l’enseignement que j’ai reçu du Seigneur et que je vous ai transmis : Le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré, prit du pain et, après avoir remercié Dieu, il le rompit et dit : « Ceci est mon corps, qui est pour vous. Faites ceci en mémoire de moi. » De même, il prit la coupe après le repas et dit : « Cette coupe est la nouvelle alliance de Dieu, garantie par mon sang. Toutes les fois que vous en boirez, faites-le en mémoire de moi. » En effet, jusqu’à ce que le Seigneur vienne, vous annoncez sa mort toutes les fois que vous mangez de ce pain et que vous buvez de cette coupe.

C’est pourquoi, celui qui mange le pain du Seigneur ou boit de sa coupe de façon indigne, se rend coupable de péché envers le corps et le sang du Seigneur. Que chacun donc s’examine soi-même et qu’il mange alors de ce pain et boive de cette coupe ; car si quelqu’un mange du pain et boit de la coupe sans reconnaître leur relation avec le corps du Seigneur, il attire ainsi le jugement sur lui-même. C’est pour cette raison que beaucoup d’entre vous sont malades et faibles, et que plusieurs sont morts. Si nous commencions par nous examiner nous-mêmes, nous éviterions de tomber sous le jugement de Dieu. Mais nous sommes jugés et corrigés par le Seigneur afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde.

 

Evangile: St Jean 13,1-15

C’était la veille de la fête de la Pâque. Jésus savait que l’heure était venue pour lui de quitter ce monde pour aller auprès du Père. Il avait toujours aimé les siens qui étaient dans le monde et il les aima jusqu’à la fin. Jésus et ses disciples prenaient le repas du soir. Le diable avait déjà persuadé Judas, fils de Simon Iscariote, de trahir Jésus. Jésus savait que lui-même était venu de Dieu et retournait à Dieu, et que le Père avait tout mis en son pouvoir. Il se leva de table, ôta son vêtement de dessus et prit un linge dont il s’entoura la taille. Ensuite, il versa de l’eau dans une cuvette et se mit à laver les pieds de ses disciples, puis à les essuyer avec le linge qu’il avait autour de la taille. Il arriva ainsi près de Simon Pierre, qui lui dit : « Seigneur, vas-tu me laver les pieds, toi ? » Jésus lui répondit : « Tu ne saisis pas maintenant ce que je fais, mais tu comprendras plus tard. » Pierre lui dit : « Non, tu ne me laveras jamais les pieds ! » Jésus lui répondit : « Si je ne te les lave pas, tu n’auras aucune part à ce que j’apporte. » Simon Pierre lui dit : « Alors, Seigneur, ne me lave pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête ! » Jésus lui dit : « Celui qui a pris un bain n’a plus besoin de se laver, sinon les pieds, car il est entièrement propre. Vous êtes propres, vous, mais pas tous cependant. »  Jésus savait bien qui allait le trahir ; c’est pourquoi il dit : « Vous n’êtes pas tous propres. »

Après leur avoir lavé les pieds, Jésus reprit son vêtement, se remit à table et leur dit : « Comprenez-vous ce que je vous ai fait ? Vous m’appelez «Maître» et «Seigneur», et vous avez raison, car je le suis. Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. Je vous ai donné un exemple pour que vous agissiez comme je l’ai fait pour vous.

 

 

 
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JMP: Journée Mondiale de Prière 2013


« j’étais étranger et vous m’avez accueilli »

C’est le thème de la JMP de cette année et la France a eu l’honneur d’être choisie pour préparer la célébration  priée le 1er vendredi de Mars dans toutes les paroisses du monde chrétien qui célèbrent cette journée.

Cette journée de prière commune nous rapproche les uns des autres au-delà de nos habitudes, de nos appartenances culturelles et de nos pays. La Foi qui nous unit est plus forte que nos différences; c’est un lien d’amour, d’écoute, de partage, en marche, et qui grandit chacune et chacun de nous. Le fait de prier partout dans le monde d’une même voix nous met vraiment face à ce que nous enseigne Jésus-Christ: nous sommes vraiment tous frères et soeurs où que nous soyons dans le monde. Cette célébration oecuménique est aussi une richesse qui nous permet chaque année de découvrir un pays, celui qui organise, et de venir en aide à des projets (sociaux le plus souvent) par les dons lors de la cérémonie.

Après la célébration un verre de l’amitié est servi à tous les participants à l’Office de prière afin de continuer de manière conviviale cette rencontre des communautés religieuses chrétiennes unies dans la prière.

Cette année sur Montbrison, les communautés Protestante, Catholique romaine et Gallicane se sont donc encore retrouvées à la chapelle du monastère des soeurs Clarisses à Montbrison qu’elles mettent fraternellement à notre disposition pour cette cérémonie. Leur accueil se poursuit dans une salle bien agréable où le feu de cheminée et l’apéritif dressé nous attend pour continuer ce moment chaleureux.

Epître: Lévitique 19, 1-2 et 33-37

 Le Seigneur dit à Moïse: « Parles à toute la communauté d’Israël, tu leur diras: soyez saints, car je suis saint, moi, le Seigneur votre Dieu. Quand un étranger viendra s’installer dans votre pays, ne l’exploitez pas, au contraire, traitez-le comme s’il était l’un de vos compatriotes : vous devez l’aimer comme vous-mêmes. Rappelez-vous que vous avez aussi été des étrangers en Égypte. Prenez bien soin de mettre en pratique toutes mes lois et mes règles car je suis le Seigneur. »

 

Evangile: St Matthieu 25, 31-40

 « Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire avec tous les anges, il siégera sur son trône royal. Tous les peuples de la terre seront assemblés devant lui et il séparera les gens les uns des autres comme le berger sépare les moutons des chèvres ; il placera les moutons à sa droite et les chèvres à sa gauche.

 Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite : «Venez, vous qui êtes bénis par mon Père, et recevez le Royaume qui a été préparé pour vous depuis la création du monde. Car j’ai eu faim et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire ; j’étais étranger et vous m’avez accueilli chez vous ;  j’étais nu et vous m’avez habillé ; j’étais malade et vous avez pris soin de moi ; j’étais en prison et vous êtes venus me voir.»  

Ceux qui ont fait la volonté de Dieu lui répondront alors : «Seigneur, quand t’avons-nous vu affamé et t’avons-nous donné à manger, ou assoiffé et t’avons-nous donné à boire ? Quand t’avons-nous vu étranger et t’avons-nous accueilli chez nous, ou nu et t’avons-nous habillé ?  Quand t’avons-nous vu malade ou en prison et sommes-nous allés te voir ?»  Le roi leur répondra :

«Je vous le déclare, c’est la vérité : toutes les fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.»

 

 

 

 

 

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Homélie : « La multiplication des pains » (4e Dim. de Carême)

Ecoute Mp3 : Homélie 4ème Dimanche de Carême

Epître: St Paul aux Galates 4, 22-31

Il est écrit, en effet, qu’Abraham eut deux fils, l’un d’une esclave, Agar, et l’autre d’une femme libre, Sara. Le fils qu’il eut de la première naquit conformément à l’ordre naturel, mais le fils qu’il eut de la seconde naquit conformément à la promesse de Dieu. Ce récit comporte un sens plus profond : les deux femmes représentent deux alliances. L’une de ces alliances, représentée par Agar, est celle du mont Sinaï ; elle donne naissance à des esclaves.  Agar, c’est le mont Sinaï en Arabie ; elle correspond à l’actuelle ville de Jérusalem, qui est esclave avec tous les siens. Mais la Jérusalem céleste est libre et c’est elle notre mère.  En effet, l’Écriture déclare :

« Réjouis-toi, femme qui n’avais pas d’enfant !
Pousse des cris de joie, toi qui n’as pas connu les douleurs de l’accouchement !
Car la femme abandonnée aura plus d’enfants
que la femme aimée par son mari . »

Quant à vous, frères, vous êtes des enfants nés conformément à la promesse de Dieu, tout comme Isaac. Autrefois, le fils né conformément à l’ordre naturel persécutait celui qui était né selon l’Esprit de Dieu, et il en va de même maintenant. Mais que déclare l’Écriture ? Ceci : « Chasse cette esclave et son fils ; car le fils de l’esclave ne doit pas avoir part à l’héritage paternel avec le fils de la femme née libre. » Ainsi, frères, nous ne sommes pas enfants de celle qui est esclave, mais de celle qui est libre.

 

Evangile : St Jean 6, 1-15

Après cela, Jésus s’en alla de l’autre côté du lac de Galilée, appelé aussi lac de Tibériade. Une grande foule le suivait, parce que les gens voyaient les signes miraculeux qu’il faisait en guérissant les malades. Jésus monta sur une colline et s’assit là avec ses disciples. La Pâque, la fête des Juifs, était proche. Jésus regarda et vit qu’une grande foule venait à lui ; il demanda donc à Philippe : « Où pourrions-nous acheter du pain pour leur donner à manger à tous ? » Il disait cela pour mettre Philippe à l’épreuve, car il savait déjà ce qu’il allait faire. Philippe lui répondit : « Même avec deux cents pièces d’argent, nous n’aurions pas de quoi acheter assez de pain pour que chacun d’eux en reçoive un petit morceau. » Un autre de ses disciples, André, le frère de Simon Pierre, lui dit :  « Il y a ici un garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons. Mais qu’est-ce que cela pour un si grand nombre de personnes? » Jésus dit alors : « Faites asseoir tout le monde. » Il y avait beaucoup d’herbe à cet endroit. Ils s’assirent donc ; ils étaient environ cinq mille hommes. Jésus prit les pains et, après avoir remercié Dieu, il les distribua à ceux qui étaient là. Il leur donna de même du poisson, autant qu’ils en voulaient. Quand ils eurent tous mangé à leur faim, Jésus dit à ses disciples : « Ramassez les morceaux qui restent, afin que rien ne soit perdu. » Ils les ramassèrent et remplirent douze corbeilles avec les morceaux qui restaient des cinq pains d’orge dont on avait mangé. Les gens, voyant le signe miraculeux que Jésus avait fait, déclarèrent : « Cet homme est vraiment le Prophète qui devait venir dans le monde ! » Jésus se rendit compte qu’ils allaient venir l’enlever de force pour le faire roi. Il se retira donc de nouveau sur la colline, tout seul.

 

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Compte rendu conférence du 13.02: chakras, rituels sacrements et liturgies

Comment la tradition chrétienne utilise certains centres de force dans ses rituels. Ainsi chakras frontal, laryngé et cardiaque sont au cœur de toutes les liturgies et de tous les sacrements sans jamais les nommer précisément. Le trésor symbolique contenu dans tous ces gestes qui nous sont familiers mérite d’être expliqué et valorisé. Au delà des religions et des dogmes, c’est une partie importante de la tradition occidentale qu’il faut se réapproprier.

Certains ont sollicité la possibilité d’avoir une application pratique de ce qui a été présenté lors des deux premières conférences aussi vous trouverez en fin de visuel ci-dessous une proposition de méditation … 

cliquez sur le lien ci-dessous permettant d’accéder au visuel de la soirée.

CONFÉRENCE 02 CHAKRAS

 

 

 

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Compte rendu conférence du 30.01: Chakras, convergence correspondance et synergie

Des sept chakras au sept dons de l’Esprit Saint

Comment la lecture symbolique des centres de force en l’homme ouvre des perspectives nouvelles dans le processus de développement psycho-spirituel. Ces « convergences de réconciliation » réunissent de façon étonnante les traditions orientale et occidentale.  La prise de conscience des synergies corps âme et esprit peut nous proposer des outils de perfectionnement accessibles à tous et renouveler notre vie au quotidien.  

cliquez sur le lien ci-dessous permettant d’accéder au visuel de la soirée.

CONFÉRENCE 01 CHAKRAS 

 

 

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Cycle de conférences 2013

Convergence des traditions orientale et occidentale 

autour du thème des Chakras

Dans une série de 3 conférences débat

au Centre de Yoga  2, rue Henri Pourrat à Montbrison  

nous aborderons les extraordinaires convergences proposées par les traditions orientale et occidentale autour du thème des chakras. Ce chemin de développement spirituel est un outil qui nous est familier et pourtant bien souvent méconnu.

1- Mercredi 30 janvier 2013 à 20h 

    Chakras: convergence correspondance et synergie

    Des sept chakras aux sept dons de l’Esprit Saint

 

2- Mercredi 13 février 2013 à 20h

    Chakras : rituels, sacrements et liturgies

Des sept chakras aux sept sacrements

 

3- Mercredi 20 mars 2013 à 20h

    Chakras : le corps, l’âme et l’esprit

Des sept chakras à la révolution de l’homme ternaire

Dans une période de crises économique, politique , morale et spirituelle, il est essentiel de construire des ponts qui unissent les cultures. La compréhension des 3 composantes de l’homme : corps, âme et esprit peut ouvrir une nouvelle dimension à l’accomplissement de notre humanité. La dimension de l’esprit en l’homme représente un enjeu majeur des prochaines décennies.

Cette dimension « oubliée » depuis le 12è siècle permet de donner un sens à notre destinée d’aujourd’hui.

Père Robert Mure,

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Homélie Septuagésime: « allez, vous aussi, à ma vigne »

Ecoute Mp3 : Homélie septuagésim 2013

Epître: Paul aux Corinthiens (1; 9, 24-27 et 10, 1-5)

Vous savez sûrement que les coureurs dans le stade courent tous, mais qu’un seul remporte le prix. Courez donc de manière à remporter le prix. Tous les athlètes à l’entraînement s’imposent une discipline sévère. Ils le font pour gagner une couronne qui se fane vite ; mais nous, nous le faisons pour gagner une couronne qui ne se fanera jamais. C’est pourquoi je cours les yeux fixés sur le but ; c’est pourquoi je suis semblable au boxeur qui ne frappe pas au hasard. Je traite durement mon corps et je le maîtrise sévèrement, afin de ne pas être moi-même disqualifié après avoir prêché aux autres.

 Je veux que vous vous rappeliez, frères, ce qui est arrivé à nos ancêtres du temps de Moïse. Ils ont tous été sous la protection du nuage et ils ont tous passé à travers la mer Rouge. Dans le nuage et dans la mer, ils ont tous été baptisés en communion avec Moïse. Ils ont tous mangé la même nourriture spirituelle et ils ont tous bu la même boisson spirituelle : ils buvaient en effet au rocher spirituel qui les accompagnait, et ce rocher était le Christ. Pourtant, la plupart d’entre eux ne furent pas agréables à Dieu et c’est pourquoi ils tombèrent morts dans le désert.

Evangile: St Matthieu (20,1-16)

« Voici, en effet, à quoi ressemble le Royaume des cieux : Un propriétaire sortit tôt le matin afin d’engager des ouvriers pour sa vigne. Il convint avec eux de leur payer le salaire habituel, une pièce d’argent par jour, et les envoya travailler dans sa vigne. Il sortit de nouveau à neuf heures du matin et en vit d’autres qui se tenaient sur la place sans rien faire. Il leur dit : «Allez, vous aussi, travailler dans ma vigne et je vous donnerai un juste salaire.» Et ils y allèrent. Le propriétaire sortit encore à midi, puis à trois heures de l’après-midi et fit de même. Enfin, vers cinq heures du soir, il sortit et trouva d’autres hommes qui se tenaient encore sur la place. Il leur demanda : «Pourquoi restez-vous ici tout le jour sans rien faire ?» — «Parce que personne ne nous a engagés», répondirent-ils. Il leur dit : «Eh bien, allez, vous aussi, travailler dans ma vigne.»

« Quand vint le soir, le propriétaire de la vigne dit à son contremaître : «Appelle les ouvriers et paie à chacun son salaire. Tu commenceras par les derniers engagés et tu termineras par les premiers engagés.» Ceux qui s’étaient mis au travail à cinq heures du soir vinrent alors et reçurent chacun une pièce d’argent.  Quand ce fut le tour des premiers engagés, ils pensèrent qu’ils recevraient plus ; mais on leur remit aussi à chacun une pièce d’argent. En la recevant, ils critiquaient le propriétaire et disaient : «Ces ouvriers engagés en dernier n’ont travaillé qu’une heure et tu les as payés comme nous qui avons supporté la fatigue d’une journée entière de travail sous un soleil brûlant !»  

Mais le propriétaire répondit à l’un d’eux : «Mon ami, je ne te cause aucun tort. Tu as convenu avec moi de travailler pour une pièce d’argent par jour, n’est-ce pas ? Prends donc ton salaire et va-t’en. Je veux donner à ce dernier engagé autant qu’à toi.

 N’ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mon argent ?

Ou bien es-tu jaloux parce que je suis bon ?»


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Semaine de l’Unité des Chrétiens 2013

Le thème de réflexion et de prière cette année arrive des communautés Dalites en Inde

 » Que nous demande le Seigneur ? « 

Elles nous proposent aussi une célébration oecuménique, à s’approprier bien évidemment, en fonction de notre pays et du souhait de chaque communauté dans le respect de la trame proposée. A Montbrison, comme déjà depuis 2009, les communautés catholique romaine, réformée, catholique gallicane et orthodoxe ont préparé ensemble la célébration qui s’est déroulée le samedi 19 Janvier à l’Eglise St Pierre de la paroisse Ste Claire. Cette célébration s’est terminée par le verre de l’amitié offert par les communautés à tous les fidèles présents dans un moment convivial. La chorale oecuménique a bien sûr rythmé la cérémonie et entrainé l’ensemble des personnes présentes dans ses chants.

Voici les textes de cette année suivis de l’homélie proposée à notre réflexion

Première lecture : Michée 6,6-8

« Avec quoi me présenter devant le Seigneur, m’incliner devant le Dieu de là-haut ? Me présenterai-je devant lui avec des holocaustes ? Avec des veaux d’un an ? Le Seigneur voudra-t-il des milliers de béliers ? des quantités de torrents d’huile ? Donnerai-je mon premier-né pour prix de ma révolte ? Et l’enfant de ma chair pour mon propre péché ? 

On t’a fait connaître, ô homme, ce qui est bien, ce que le Seigneur exige de toi : Rien d’autre que respecter le droit, aimer la fidélité et t’appliquer à marcher avec ton Dieu. »

 

Deuxième lecture : Galates 3,26-28

« Car vous êtes tous enfants de Dieu par la foi qui vous lie à Jésus-Christ.  Vous tous, en effet, avez été unis au Christ dans le baptême et vous vous êtes ainsi revêtus de tout ce qu’il nous offre.  Il n’importe donc plus que l’on soit juif ou non juif, esclave ou libre, homme ou femme.

En effet, vous êtes tous UN dans la communion avec Jésus-Christ. »

 

Lecture de l’Évangile : Luc 24,13-35

« Ce même jour, deux disciples se rendaient à un village appelé Emmaüs qui se trouvait à environ deux heures de marche de Jérusalem. Ils parlaient de tout ce qui s’était passé. Pendant qu’ils parlaient et discutaient, Jésus lui-même s’approcha et fit route avec eux. Ils le voyaient, mais quelque chose les empêchait de le reconnaître. Jésus leur demanda : « De quoi discutez-vous en marchant ? » Et ils s’arrêtèrent, tout attristés. L’un d’eux, appelé Cléopas, lui dit :

« Es-tu le seul habitant de Jérusalem qui ne connaisse pas ce qui s’est passé ces derniers jours ? »

« Quoi donc ? » leur demanda-t-il. 

Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth ! C’était un prophète puissant ; il l’a montré par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple.  Les chefs de nos prêtres et nos dirigeants l’ont livré pour le faire condamner à mort et l’ont cloué sur une croix. Nous avions l’espoir qu’il était celui qui devait délivrer Israël. Mais en plus de tout cela, c’est aujourd’hui le troisième jour depuis que ces faits se sont passés. Quelques femmes de notre groupe nous ont étonnés, il est vrai. Elles se sont rendues tôt ce matin au tombeau mais n’ont pas trouvé son corps. Elles sont revenues nous raconter que des anges leur sont apparus et leur ont déclaré qu’il est vivant. Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau et ont trouvé tout comme les femmes l’avaient dit, mais lui, ils ne l’ont pas vu. » 

Alors Jésus leur dit : « Gens de peu de Foi, que vous êtes lents à croire tout ce qu’ont annoncé les prophètes ! Ne fallait-il pas que le Messie souffre ainsi avant d’entrer dans sa gloire ? »  Puis il leur expliqua ce qui était dit à son sujet dans l’ensemble des Écritures, en commençant par les livres de Moïse et en continuant par tous les livres des Prophètes.

 

Homélie  » que nous demande le Seigneur ? « 

En cette année 2013, les chrétiens indiens nous donnent à entendre 3 textes tirés de l’Ancien et du Nouveau Testament. Ils expriment chacun un aspect du thème central de réflexion oecuménique de cette année. « Que nous demande le Seigneur ? »Cette interrogation nous est proposée à partir du texte de Michée, puis du psaume 86, puis à partir du texte de Paul aux Galates et enfin celui del’Evangile de Luc.

Le premier thème de cette célébration: L’unité des chrétiens nous invite en cette année 2013 à ne pas dissocier la recherche de l’unité spirituelle de la recherche de la justice et de la paix. Les chrétiens indiens qui ont préparés cette semaine de prière font référence aux Dalits qui constituent des communautés estimées « hors- castes ». Il résulte donc de ce système que les Dalits sont marginalisés socialement, politiquement, et économiquement. Cette communauté marginalisée sert donc de creuset pour permettre l’émergence d’une réflexion théologique à partir du thème biblique. Au delà du contexte particulier de l’Inde, et en dehors de toutes stigmatisations, ce sont toutes les formes d’exclusion ou de marginalisation de nos sociétés qui sont soumises à notre réflexion.

Ce texte nous permet de découvrir le prophète Michée qui faisait partie des douze petits prophètes de l’Ancien Testament . Il a vécu dans les mêmes conditions politiques, économiques, morales et religieuses que son contemporain Isaïe. Ce qui est au cœur du message de ce prophète, c’est l’annonce du jugement avec la proclamation et la célébration du salut. Michée exhorte le peuple à se mettre en pèlerinage vers « la Montagne du Seigneur… Il nous montrera ses chemins, et nous marcherons sur ses routes » (Mi 4, 2).

Le livre de Michée est un vibrant appel à la justice et à la paix. Il situe la justice et la paix dans l’histoire des relations entre Dieu et l’humanité. Comme d’autres prophètes, Michée rappelle au peuple que Dieu l’a sauvé de l’esclavage de l’Égypte et l’a appelé, à travers l’alliance, à vivre dans une société édifiée sur la dignité, l’égalité et la justice. De ce fait, on ne peut séparer la vraie foi en Dieu de la sainteté personnelle et de la quête de justice sociale. En rejetant des rituels et des sacrifices appauvris par le désintérêt pour la justice, Michée exprime ce que Dieu voudrait : une justice qui se situe au cœur de notre religion, au coeur de notre vie de chrétien. La foi trouve ou perd son sens selon le rapport qu’elle entretient avec la justice. L’insistance de Michée sur l’aspect moral de notre foi nous invite à nous demander ce que Dieu attend vraiment de nous.

« Que nous demande le Seigneur ? ». Tous les chrétiens peuvent se poser la même question que le prophète Michée. Cette introspection est lourde de conséquence, car elle nous place devant tous nos engagements qu’ils soient spirituels ou citoyens. N’y a-t-il pas dans notre propre pays des groupes ou des communautés dont le sort peut s’apparenter à celui des Dalits ?. Par rapport à eux notre action au quotidien est elle en accord avec les idéaux les plus élevés de la chrétienté?. La recherche de la justice sociale au coeur de l’Ancien testament peut nous surprendre. Le prophète Michée nous rapelle que notre vie spirituelle et notre vie sociale ne sont pas des mondes séparés et distincts et là aussi nous sommes appelés à l’unité. Cette période de crises, économique, politique , morale et spirituelle, ne doit pas être un frein ou un blocage mais au contraire un encouragement pour poursuivre l’édification d’une société de dignité et de justice.

Le deuxième thème de cette célébration c’est l’appel de l’apôtre Paul au Galates. Au delà de cette semaine de l’unité des chrétiens

Oui nous sommes UN dans la Foi, Oui nous sommes UN dans le baptême. Peu importe que nous soyons d’une confession ou d’une autre. Nous sommes UN dans Jésus-Christ nous dit l’apôtre Paul.

Mais là encore nous sommes souvent sans ressources pour mettre en oeuvre cette unité: il y a des peurs… de perdre ce à quoi nous tenons dans chacune de nos communautés. Il y a des peurs …. d’être conduits à abandonner ce qui nous construit depuis des dizaines voir des centaines d’années. Mais nous projetons cette vison de communion et d’unité avec notre intellect et avec des construction trop strictement humaines. Si nous commençons par vivre cette unité, en mettant en avant, non la construction intellectuelle, mais la dimension du coeur, alors les choses seront différentes. L’unité est faite de compréhension, d’amitié, de respect.

Le chant final de cette célébration sera « nous marchons vers l’unité » et nous le chanterons avec la chorale oecuménique. Cette chorale représente un peu l’image ce que doit être l’unité de chrétiens : Lorsque l’on entend cette chorale on ne dit pas le ténor est orthodoxe ou l’alto est réformé ou encore on ne s’interroge pas pour savoir où sont les romains et où sont les gallicans. Non rien de cela, quand cette chorale chante on n’entend que le chant de l’unité et la communion dans la louange du Seigneur.  Voici ce à quoi nous appelle l’apôtre Paul

« Que nous demande le Seigneur ? » Le troisième thème de cette célébration c’est d’être en marche.  C’est tout d’abord « le chemin de droiture qui conduit à la vie » qui est invoqué dans le psaume 86. Un chemin qui est fait pour marcher dans les voies du Seigneur avec lui.

Dans l’Evangile de Luc, l’image des deux pèlerins, qui ne reconnaissent pas le Christ qui chemine à leur côté , c’est un peu notre image. Cléophas et son compagnon ont passé plusieurs mois en la compagnie de Jésus mais leurs yeux sont comme aveuglés et ils ne reconnaissent pas cet homme qui les a rejoint. « Pendant qu’ils parlaient et discutaient, Jésus lui-même s’approcha et fit route avec eux. Ils le voyaient, mais quelque chose les empêchait de le reconnaître ». Cette incapacité à reconnaitre le Christ, elle évoque notre propre difficulté à rencontrer le Seigneur qui marche à nos côtés. Dans notre vie, Il est toujours présent, mais souvent c’est nous qui sommes comme absent à la réalité divine. Ce que nous demande le Seigneur c’est de nous ouvrir à sa Présence, c’est de cheminer avec lui en le reconnaissant pleinement. Cette demande est donc au coeur de notre vie de chrétien car nous sommes toutes et tous appelés à vivre pleinement cette Présence. A chaque jour de cette semaine  de prière est associé une façon différente de marcher avec le Christ. Nous partagerons la prière d’intercession qui portera ces marches commes autant de facettes de nos oeuvres. Nous y exprimerons les chemins oecuméniques parcourus et ceux qui restent encore à faire. Les réponses de l’assemblée tracerons la voie pour poursuivre ensemble cette route. Les prières que nous adressons au seigneur, sont aussi une manifestation de la confiance que nous plaçons en Dieu pour nous aider sur ce chemin d’unité de tous les chrétiens. Par cette participation à la Présence, nous savons que nous recevrons les charismes nécessaires à cette mission.

La célébration pour l’unité des chrétiens repose sur la prière commune et le partage de la parole de Dieu. Nous partageons cette même approche des écritures à travers les différents textes qui sont proposés à notre méditation tout au long de l’année dans chacune de nos communautés.

Ce soir, nous partageons les mêmes textes et nous manifestons ainsi une dimension de l’unité : Entendre les mêmes mots, et accepter d’en recevoir ensemble, dans le secret de nos coeurs l’enseignement vivant du Christ.

L’écoute et la méditation des écritures,

c’est ce qui nous nourrit,

c’est ce qui nous construit,

c’est ce qui nous unit

Amen


Père Robert

 
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