Journée Mondiale de Prières 2014 – Vendredi 7 Mars

Les communautés chrétiennes montbrisonnaises se retrouvent et prient ensemble avec les textes de « La journée mondiale de prières » préparée cette année par les femmes chrétiennes d’Egypte.

Thème : « Des eaux jailliront dans le désert »

JMP 2014

Lecture biblique : St Jean 4, 4-42

Quand Jésus apprit ce que l’on racontait, il quitta la Judée et retourna en Galilée. Pour y aller, il devait traverser la Samarie. Il arriva près d’une localité de Samarie appelée Sychar, qui est proche du champ que Jacob avait donné à son fils Joseph. Là se trouvait le puits de Jacob. Jésus, fatigué du voyage, s’assit au bord du puits. Il était environ midi.

Une femme de Samarie vint pour puiser de l’eau et Jésus lui dit : « Donne-moi à boire. »  Ses disciples étaient allés à la ville acheter de quoi manger. La femme samaritaine dit à Jésus : « Mais, tu es Juif ! Comment oses-tu donc me demander à boire, à moi, une Samaritaine ? » En effet, les Juifs n’ont pas de relations avec les Samaritains. Jésus lui répondit : « Si tu connaissais ce que Dieu donne, et qui est celui qui te demande à boire, c’est toi qui lui aurais demandé de l’eau et il t’aurait donné de l’eau vive.» La femme répliqua : « Maître, tu n’as pas de seau et le puits est profond. Comment pourrais-tu avoir cette eau vive ? Notre ancêtre Jacob nous a donné ce puits ; il a bu lui-même de son eau, ses fils et ses troupeaux en ont bu aussi. Penses-tu être plus grand que Jacob ? » . Jésus lui répondit : « Quiconque boit de cette eau aura de nouveau soif ; mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif : l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’où jaillira la vie éternelle . » La femme lui dit : « Maître, donne-moi cette eau, pour que je n’aie plus soif et que je n’aie plus besoin de venir puiser de l’eau ici. »

Jésus lui dit : « Va chercher ton mari et reviens ici. » La femme lui répondit : « Je n’ai pas de mari. » Et Jésus lui déclara : « Tu as raison d’affirmer que tu n’as pas de mari ». La femme lui dit : « Je sais que le Messie, c’est-à-dire le Christ, va venir. Quand il viendra, il nous expliquera tout. » Jésus lui répondit : « Je le suis, moi qui te parle. »

A ce moment, les disciples de Jésus revinrent ; et ils furent étonnés de le voir parler avec une femme. Mais aucun d’eux n’osa lui demander : « Que lui veux-tu ? » ou : « Pourquoi parles-tu avec elle ? » Alors la femme laissa là sa cruche d’eau et retourna à la ville, où elle dit aux gens : « Venez voir un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait. Serait-il peut-être le Messie ? »  Ils sortirent donc de la ville et vinrent trouver Jésus. Beaucoup de Samaritains de cette ville crurent en Jésus parce que la femme leur avait déclaré : « Il m’a dit tout ce que j’ai fait. » C’est pourquoi, quand les Samaritains arrivèrent auprès de lui, ils le prièrent de rester avec eux ; et Jésus resta là deux jours. Ils furent encore bien plus nombreux à croire, à cause de ce qu’il disait lui-même ; et ils déclaraient à la femme : « Maintenant nous ne croyons plus seulement à cause de ce que tu as raconté, mais parce que nous l’avons entendu nous-mêmes, et nous savons qu’il est vraiment le Sauveur du monde. »

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 Homélie:

Nous reconnaissons tout d’abord dans ce texte de St Jean:

– la liberté du Christ: il fait fi des règles sociales, religieuses et culturelles juives de son époque.

En effet il y avait interdiction pour les Juifs de côtoyer les Samaritains. Pour des raisons politiques et schismatiques que je ne détaillerai pas aujourd’hui, ces deux peuples se divisent; le peuple Juif méprise les Samaritains. Pour se rendre de Galilée en Judée ou inversement, les Juifs devaient éviter la Samarie qui sépare ces deux régions et faire un grand détour. Le Christ ne fait pas de détour … il va, libre.

Il y avait aussi interdiction à un homme de parler en public à une femme… et là encore Jésus ignore cette interdiction.

Cette femme samaritaine interpellée par Jésus pour qu’elle lui donne à boire, questionne et cherche à comprendre pourquoi il brave ces deux interdictions de rencontres Juif/samaritain et homme/femme. Elle met en avant les divisions humaines. Puis quand au cours de la discussion elle le reconnaît comme un prophète, c’est encore une division humaine qu’elle lui demande de trancher: doit-on adorer Dieu sur la montagne de Samarie? (lieu de culte des Samaritains) ou alors à Jérusalem en Judée? (lieu de culte des Juifs).

– Le Christ rassemble : Jésus ne répond pas sur les divisions, ce n’est pas son propos. Il parle d’autre chose: la possibilité qu’il a, Lui, de donner à boire une eau extraordinaire avec laquelle elle n’aura plus jamais soif. Il met aussi sur un pied d’égalité les deux lieux de culte proposés; ils vont être abandonnés au profit de ce que Dieu veut vraiment: une adoration en Esprit et en Vérité. Aux questions qui divisent, Jésus apporte des réponses d’UNITE.

Cette femme de Samarie questionne et cherche encore, Jésus a touché son cœur. Il se crée entre le Christ et elle, une relation de confiance qui débouche sur la Foi et sur son témoignage auprès des gens du village.

Mais pour nous aujourd’hui que comprendre de ce texte?

L’eau du puits comme toutes les ressources terrestres n’a qu’un effet temporaire pour étancher notre soif humaine. L’Eau vive que propose le Christ symbolise l’Esprit, capable de créer en chacun de nous une vie nouvelle, une source inépuisable. Il suffit pour le recevoir et le reconnaître en nous de faire comme cette femme de Samarie: le chercher, être attentif, se mettre à son écoute et l’entendre dans l’intimité de notre cœur et de notre prière, et comme pour cette femme, il est là et transforme notre vie.

Il y a un avant la rencontre et il y a un après!. Cette femme s’épanouit en la présence du Christ et témoigne sans crainte de sa Foi nouvelle auprès des siens.

Comme elle, que notre Foi nous transporte et porte des fruits autour de nous. Atteignons nous aussi cette source pure qui vit au plus profond de nous: elle est inépuisable … puisqu’elle est jaillissement divin. La réussite de notre vie chrétienne, du cheminement de nos âmes, dépend des sources que nous choisissons. Allons vers l’eau la plus claire!

Beaucoup cherchent encore aujourd’hui un sens à leur vie, cherchent l’eau vive, posent des questions essentielles … soyons attentifs, c’est là que l’Evangile se vit, soyons des témoins et des acteurs de notre Foi… nous savons aussi que Dieu ne nous laisse pas seul et comme dans le texte de la Samaritaine, il prend le relais de notre témoignage pour parler au cœur de celles et ceux qui se laissent toucher. La question n’est pas non plus de savoir dans quelle chapelle on va célébrer ni comment on va s’y prendre; la question est de savoir si l’Evangile donne sens à la vie et si nous souhaitons vivre selon l’Esprit. Retrouvons l’Essentiel pour le faire vivre, avec l’aide du Seigneur.

Le temps de Carême qui débute est aussi une invitation à mettre de côté nos agitations terrestres pour nous nourrir de la Présence et de la Parole … puisons à cette source qui fait vivre et qui nourrit. Dieu a soif de nous, soyons sûrs que son Amour sans frontières traverse toutes nos « samarie » pour nous accueillir éternellement au matin de Pâques.

Dame Colette +

 

 

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