En ce jour de la fête du Sacré-Coeur, prenons un peu de temps pour lui donner un peu plus de place en nos vies d’aujourd’hui.
« voici ce coeur qui a tant aimé les hommes »… c’est ce qu’a entendu un jour de 1675 Marguerite-Marie au coeur de sa prière de religieuse. Jésus lui demanda de développer dans le monde la dévotion à son coeur. Il voulait ainsi que de tous temps et en toutes contrées l’homme sache qu’il est aimé de Dieu d’un amour inaltérable, d’une inépuisable charité.
Venant après toutes les fêtes christiques célébrées depuis le début de l’année, la solennité du Sacré-coeur fait repasser devant nos yeux toutes les phases de la vie de Jésus que l’Eglise commémore de l’avent jusqu’à la fête Dieu. Cette fête célèbre toutes les faveurs qui nous ont été faites par l’immense amour du Christ pour l’humanité.
« Tout l’amour de Dieu a fait battre un coeur d’homme, celui de Jésus ». Par sa vie nous connaissons la profondeur infinie de l’amour de Dieu pour nous. Adoration et contemplation devant tant d’amour.
Comprendre cet amour divin, nous en revêtir et en témoigner auprès de nos frères et soeurs est le cheminement proposé à tout chrétien.
L’Evangile nous relate la mort du Christ sur la croix et affirme en plusieurs fois que cela s’est bien passé ainsi, afin que notre Foi d’aujourd’hui soit inébranlable et ancrée dans la véracité de ces faits anciens. Le Christ est mort sur la croix par amour pour nous, sans avoir renié ceux qui le persécutaient et en leur ayant pardonné: « Père, pardonne leur, ils ne savent pas ce qu’ils font ».
Que notre esprit, dans la prière, là où il rejoint Celui de Dieu, soit fortifié par Sa grâce. Nous mettons en Lui notre confiance d’hommes et de femmes d’aujourd’hui, et comme le souhaite l’Epître de ce jour, « que le Christ habite en nos coeurs enracinés dans la charité afin que chacun nous comprenions quelle est la largeur, la longueur, la hauteur et la profondeur de l’amour de Dieu, connaître cette charité du Christ qui surpasse toute connaissance de sorte que nos coeurs soient remplis de toute la plénitude de Dieu ».
C’est la grâce que je nous souhaite à chacun de nous en ce jour.
Epître: St Paul aux Ephésiens 3,8-12,14-19
Je suis le moindre de tous les croyants; pourtant Dieu m’a accordé cette faveur d’annoncer aux non-Juifs la richesse infinie du Christ. Je dois mettre en lumière, pour tous les humains, la façon dont Dieu réalise son plan secret. Lui qui est le créateur de toutes choses, il a tenu caché ce plan depuis toujours afin que maintenant, grâce à l’Église, les autorités et les puissances du monde céleste puissent connaître la sagesse divine sous tous ses aspects. Tout cela est conforme au projet éternel de Dieu, qu’il a réalisé par Jésus-Christ notre Seigneur. Dans l’union avec le Christ et par notre foi en lui, nous avons la liberté de nous présenter devant Dieu avec une pleine confiance.
C’est pourquoi je me mets à genoux devant Dieu, le Père, dont dépend toute famille dans les cieux et sur la terre. Je lui demande que, selon la richesse de sa gloire, il fortifie votre être intérieur par la puissance de son Esprit et que le Christ habite dans vos coeurs par la foi. Je demande que vous soyez enracinés et solidement établis dans l’amour, pour être capables de comprendre, avec l’ensemble du peuple de Dieu, combien l’amour du Christ est large et long, haut et profond. Oui, puissiez-vous connaître son amour — bien qu’il surpasse toute connaissance — et être ainsi remplis de toute la richesse de Dieu.
Evangile selon St Jean 19, 31-37
C’était vendredi et les chefs juifs ne voulaient pas que les corps restent sur les croix durant le sabbat, d’autant plus que ce sabbat-là était spécialement important ; ils demandèrent donc à Pilate de faire briser les jambes des crucifiés et de faire enlever les corps. Alors les soldats vinrent briser les jambes du premier condamné mis en croix en même temps que Jésus, puis du second. Quand ils arrivèrent à Jésus, ils virent qu’il était déjà mort ; c’est pourquoi ils ne lui brisèrent pas les jambes. Mais un des soldats lui perça le côté avec sa lance, et du sang et de l’eau en sortirent aussitôt. L’homme qui témoigne de ces faits les a vus, et son témoignage est vrai ; il sait, lui, qu’il dit la vérité. Il en témoigne afin que vous aussi vous croyiez . En effet, cela est arrivé pour que ce passage de l’Écriture se réalise : « On ne lui brisera aucun os. » Et un autre texte dit encore : « Ils regarderont celui qu’ils ont transpercé. »