Dimanche des Rameaux

 

 

 

Ecouter l’homélie:

Epître: St Paul aux Philippiens 2, 5-11

Comportez-vous entre vous comme on le fait quand on connaît Jésus-Christ: Il possédait depuis toujours la condition divine, mais il n’a pas voulu demeurer l’égal de Dieu. Au contraire, il a de lui-même renoncé à tout ce qu’il avait et il a pris la condition de serviteur. Il est devenu homme parmi les hommes, il a été reconnu comme homme ; il a choisi de vivre dans l’humilité et s’est montré obéissant jusqu’à la mort, la mort sur une croix. C’est pourquoi Dieu l’a élevé à la plus haute place et lui a donné le nom supérieur à tout autre nom. Il a voulu que, pour honorer le nom de Jésus, tous les êtres vivants, dans les cieux, sur la terre et sous la terre, se mettent à genoux, et que tous proclament, à la gloire de Dieu le Père : « Jésus est le Seigneur ! » 

Evangile :  St Matthieu 21, 1-9

Quand ils approchèrent de Jérusalem et arrivèrent près du village de Bethfagé, sur le mont des Oliviers, Jésus envoya en avant deux des disciples : « Allez au village qui est là devant vous, leur dit-il. Vous y trouverez tout de suite une ânesse attachée et son ânon avec elle. Détachez-les et amenez-les-moi. Si l’on vous dit quelque chose, répondez : «Le Seigneur en a besoin.» Et aussitôt on les laissera partir. »

Cela arriva afin que se réalisent ces paroles du prophète :

« Dites à la population de Sion :
Regarde, ton roi vient à toi,
plein de douceur, monté sur une ânesse,
et sur un ânon, le petit d’une ânesse. »

Les disciples partirent donc et firent ce que Jésus leur avait ordonné. Ils amenèrent l’ânesse et l’ânon, posèrent leurs manteaux sur eux et Jésus s’assit dessus. Une grande foule de gens étendirent leurs manteaux sur le chemin ; d’autres coupaient des branches aux arbres et les mettaient sur le chemin. Les gens qui marchaient devant Jésus et ceux qui le suivaient criaient : « Gloire au Fils de David ! Que Dieu bénisse celui qui vient au nom du Seigneur ! Gloire à Dieu dans les cieux ! »

Et lecture de la Passion selon St Matthieu

Publié dans Homélies | Laisser un commentaire

Bulletin « Le Quatre Temps » N°47

Publié dans Bulletin : Le Quatre Temps, Vie de la chapelle | Laisser un commentaire

4ème Dimanche de carême

Ecouter l’homélie:

Epître: St Paul aux Galates 4, 22-31

Il est écrit, en effet, qu’Abraham eut deux fils, l’un d’une esclave, Agar, et l’autre d’une femme libre, Sara. Le fils qu’il eut de la première naquit conformément à l’ordre naturel, mais le fils qu’il eut de la seconde naquit conformément à la promesse de Dieu. Ce récit comporte un sens plus profond : les deux femmes représentent deux alliances. L’une de ces alliances, représentée par Agar, est celle du mont Sinaï ; elle donne naissance à des esclaves.  Agar, c’est le mont Sinaï en Arabie ; elle correspond à l’actuelle ville de Jérusalem, qui est esclave avec tous les siens. Mais la Jérusalem céleste est libre et c’est elle notre mère.  En effet, l’Écriture déclare :

« Réjouis-toi, femme qui n’avais pas d’enfant !
Pousse des cris de joie, toi qui n’as pas connu les douleurs de l’accouchement !
Car la femme abandonnée aura plus d’enfants
que la femme aimée par son mari . »

Quant à vous, frères, vous êtes des enfants nés conformément à la promesse de Dieu, tout comme Isaac. Autrefois, le fils né conformément à l’ordre naturel persécutait celui qui était né selon l’Esprit de Dieu, et il en va de même maintenant. Mais que déclare l’Écriture ? Ceci : « Chasse cette esclave et son fils ; car le fils de l’esclave ne doit pas avoir part à l’héritage paternel avec le fils de la femme née libre. » Ainsi, frères, nous ne sommes pas enfants de celle qui est esclave, mais de celle qui est libre.

Evangile : St Jean 6, 1-15

Après cela, Jésus s’en alla de l’autre côté du lac de Galilée, appelé aussi lac de Tibériade. Une grande foule le suivait, parce que les gens voyaient les signes miraculeux qu’il faisait en guérissant les malades. Jésus monta sur une colline et s’assit là avec ses disciples. La Pâque, la fête des Juifs, était proche. Jésus regarda et vit qu’une grande foule venait à lui ; il demanda donc à Philippe : « Où pourrions-nous acheter du pain pour leur donner à manger à tous ? » . Il disait cela pour mettre Philippe à l’épreuve, car il savait déjà ce qu’il allait faire. Philippe lui répondit : « Même avec deux cents pièces d’argent, nous n’aurions pas de quoi acheter assez de pain pour que chacun d’eux en reçoive un petit morceau. » Un autre de ses disciples, André, le frère de Simon Pierre, lui dit :  « Il y a ici un garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons. Mais qu’est-ce que cela pour un si grand nombre de personnes? » Jésus dit alors : « Faites asseoir tout le monde. » Il y avait beaucoup d’herbe à cet endroit. Ils s’assirent donc ; ils étaient environ cinq mille hommes. Jésus prit les pains et, après avoir remercié Dieu, il les distribua à ceux qui étaient là. Il leur donna de même du poisson, autant qu’ils en voulaient. Quand ils eurent tous mangé à leur faim, Jésus dit à ses disciples : « Ramassez les morceaux qui restent, afin que rien ne soit perdu. » Ils les ramassèrent et remplirent douze corbeilles avec les morceaux qui restaient des cinq pains d’orge dont on avait mangé. Les gens, voyant le signe miraculeux que Jésus avait fait, déclarèrent : « Cet homme est vraiment le Prophète qui devait venir dans le monde ! » Jésus se rendit compte qu’ils allaient venir l’enlever de force pour le faire roi. Il se retira donc de nouveau sur la colline, tout seul.

Publié dans Homélies | Marqué avec , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Laisser un commentaire

3 ème Dimanche de carême

Ecouter l’homélie:

Epître : St Paul aux Ephésiens  5, 1-9

Puisque vous êtes les enfants que Dieu aime, efforcez-vous d’être comme lui. Que votre façon de vivre soit inspirée par l’amour, à l’exemple du Christ qui nous a aimés et a donné sa vie pour nous, comme une offrande et un sacrifice dont l’agréable odeur plaît à Dieu.

Vous appartenez au peuple de Dieu, par conséquent il ne convient pas qu’une forme quelconque d’immoralité, d’impureté ou d’envie soit même mentionnée parmi vous. Il n’est pas convenable non plus que vous prononciez des paroles grossières, stupides ou sales. Adressez plutôt des prières de reconnaissance à Dieu. Sachez-le bien : aucun être immoral, impur ou avare n’aura jamais part au Royaume du Christ et de Dieu.

Que personne ne vous égare par des raisonnements trompeurs : ce sont de telles fautes qui attirent la colère de Dieu sur ceux qui s’opposent à lui. N’ayez donc rien de commun avec ces gens-là. Vous étiez autrefois dans l’obscurité ; mais maintenant, par votre union avec le Seigneur, vous êtes dans la lumière. Par conséquent, conduisez-vous donc en fils de lumière, car la lumière produit toute sorte de bonté, de droiture et de vérité.

Evangile : St Luc 11, 14-28

Jésus était en train de chasser un esprit mauvais qui rendait un homme muet. Quand l’esprit mauvais sortit, le muet se mit à parler et, dans la foule, les gens furent remplis d’étonnement. Cependant, quelques-uns dirent : « C’est Bélzébuth, le chef des esprits mauvais, qui lui donne le pouvoir de chasser ces esprits ! » D’autres voulaient lui tendre un piège : ils lui demandèrent de montrer par un signe miraculeux qu’il venait de Dieu.  Mais Jésus connaissait leurs pensées ; il leur dit alors : « Tout royaume dont les habitants luttent les uns contre les autres finit par être détruit, ses maisons s’écroulent les unes sur les autres. Si donc Satan est en lutte contre lui-même, comment son royaume pourra-t-il se maintenir ? Vous dites, en effet, que je chasse les esprits mauvais parce que Bélzébuth m’en donne le pouvoir. Si je les chasse de cette façon, qui donne à vos partisans le pouvoir de les chasser ? Vos partisans eux-mêmes démontrent que vous avez tort !  En réalité, c’est avec la puissance de Dieu que je chasse les esprits mauvais, ce qui signifie que le Royaume de Dieu est déjà venu jusqu’à vous.

« Quand un homme fort et bien armé garde sa maison, tous ses biens sont en sûreté.  Mais si un homme plus fort que lui arrive et s’en rend vainqueur, il lui enlève les armes dans lesquelles il mettait sa confiance et il distribue tout ce qu’il lui a pris.

« Celui qui n’est pas avec moi est contre moi ; et celui qui ne m’aide pas à rassembler disperse. »

« Lorsqu’un esprit mauvais est sorti d’un homme, il va et vient dans des espaces déserts en cherchant un lieu où s’établir. S’il n’en trouve pas, il se dit alors : «Je vais retourner dans ma maison, celle que j’ai quittée.» Il y retourne et la trouve balayée, bien arrangée.  Alors il s’en va prendre sept autres esprits encore plus malfaisants que lui ; ils reviennent ensemble dans la maison et s’y installent. Finalement, l’état de cet homme est donc pire qu’au début. »

Jésus venait de parler ainsi, quand une femme s’adressa à lui du milieu de la foule : « Heureuse est la femme qui t’a porté en elle et qui t’a allaité ! ». Mais Jésus répondit : « Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et la mettent en pratique ! »

Publié dans Homélies | Marqué avec , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Laisser un commentaire

Partage Biblique Jeudi 16 Mars 2017

Publié dans Vie de la chapelle | Marqué avec , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Laisser un commentaire

1er Dimanche de Carême

Ecouter l’homélie:

Epître : St Paul aux Corinthiens (2 Cor. 6,1-10)

Ainsi, puisque nous collaborons avec Dieu, nous vous en supplions : ne négligez pas la grâce que vous avez reçue de lui. Dieu déclare en effet :

« Au moment où se manifestait ma faveur, je t’ai écouté, au jour du salut, je suis venu à ton secours z . »

Eh bien, voici maintenant le moment d’accepter la faveur de Dieu ; voici le jour du salut.

 Il ne faut pas que l’on puisse critiquer notre fonction, c’est pourquoi nous ne voulons scandaliser personne en quoi que ce soit. Au contraire, nous cherchons en toutes circonstances à nous présenter comme de vrais serviteurs de Dieu : nous supportons avec beaucoup de patience les souffrances, les détresses et les angoisses. On nous a battus et mis en prison, on a soulevé le peuple contre nous ; accablés de travail, nous avons été privés de sommeil et de nourriture. Nous nous montrons serviteurs de Dieu par notre pureté, notre connaissance, notre patience et notre bonté, par l’action du Saint-Esprit, par notre amour sincère, par notre prédication de la vérité et grâce à la puissance de Dieu. Nos armes offensives et défensives, c’est de faire ce qui est juste aux yeux de Dieu. On nous honore ou on nous couvre de mépris ; on nous insulte ou on nous respecte. On nous regarde comme des menteurs alors que nous disons la vérité, comme des inconnus alors que nous sommes bien connus, comme des mourants alors que nous sommes bien vivants. On nous punit, sans pourtant nous exécuter ; on nous attriste et pourtant nous sommes toujours joyeux ; nous sommes pauvres, mais nous enrichissons beaucoup de gens ; nous paraissons ne rien avoir, nous qui, en réalité, possédons tout.

 Evangile : St Matthieu 4, 1-11

Ensuite l’Esprit de Dieu conduisit Jésus dans le désert pour qu’il y soit tenté par le diable. Après avoir passé quarante jours et quarante nuits sans manger, Jésus eut faim. Le diable, le tentateur, s’approcha et lui dit :

« Si tu es le Fils de Dieu, ordonne à ces pierres de se changer en pains. » Jésus répondit : L’Écriture déclare : «L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole que Dieu prononce .» 

Alors le diable l’emmena jusqu’à Jérusalem, la ville sainte, le plaça au sommet du temple et lui dit : « Si tu es le Fils de Dieu, jette-toi en bas ; car l’Écriture déclare : Dieu donnera pour toi des ordres à ses anges et ils te porteront sur leurs mains pour éviter que ton pied ne heurte une pierre ». Jésus lui répondit: L’Écriture déclare aussi : «Ne mets pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu.»

Le diable l’emmena encore sur une très haute montagne, lui fit voir tous les royaumes du monde et leur splendeur, et lui dit : « Je te donnerai tout cela, si tu te mets à genoux devant moi pour m’adorer. » Alors Jésus lui dit : « Va-t’en, Satan ! Car l’Écriture déclare : Adore le Seigneur ton Dieu et ne rends de culte qu’à lui seul». Cette fois le diable le laissa.

Des anges vinrent alors auprès de Jésus et se mirent à le servir.

 

Publié dans Homélies | Marqué avec , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Laisser un commentaire

Homélie : « Souviens-toi, ô homme, que tu es poussière et que tu retourneras en poussière » (Génèse 3,19)

Ecoute Mp3 : Homélie mercredi des Cendres

Epître: Lecture du Prophète Joël (2,12-19)

 « Il est encore temps, maintenant, de revenir à moi, affirme le Seigneur. Faites-le de tout votre coeur: jeûnez, pleurez et suppliez-moi. Il ne suffit pas de déchirer vos vêtements, c’est votre coeur qu’il faut changer. » Oui, revenez au Seigneur, votre Dieu : Il est bienveillant et compatissant, patient et d’une immense bonté, toujours prêt à renoncer à ses menaces. Il changera peut-être d’avis, et vous comblera de bienfaits.
Vous pourrez alors lui apporter des offrandes de blé et de vin. Sonnez de la trompette à Sion, ordonnez un temps de jeûne, convoquez une assemblée. Groupez la population pour une réunion solennelle. Rassemblez les vieillards, les jeunes gens et même les tout petits enfants ; Que les nouveaux mariés eux-mêmes quittent la chambre de leurs noces. Que les prêtres qui servent le Seigneur pleurent dans le temple, entre le vestibule d’entrée et l’autel, et qu’ils supplient Dieu ainsi :

« Seigneur, aie pitié de nous, ton peuple, ne livre pas les tiens à la honte, ne permets pas que des peuples étrangers se moquent de nous en disant : «Que fait donc leur Dieu ?» »

Le Seigneur aime son pays, il a pitié de son peuple et répond ainsi à ses prières :
 » Je vais vous donner de nouveau du blé, du vin et de l’huile. Vous en serez comblés !
Plus jamais je ne vous laisserai aux moqueries des autres peuples: parole du Dieu tout-puissant. »

 

Evangile: St Matthieu (6,16-21)

 Quand vous jeûnez, ne prenez pas un air triste comme font les hypocrites : ils changent de visage pour que tout le monde voie qu’ils jeûnent. Je vous le déclare, c’est la vérité : ils ont déjà leur récompense. Mais toi, quand tu jeûnes, lave-toi le visage et parfume ta tête, afin que les gens ne se rendent pas compte que tu jeûnes. Seul ton Père qui est là, dans le secret, le saura ; et ton Père, qui voit ce que tu fais en secret, te récompensera. »
« Ne vous amassez pas des richesses dans ce monde, où les vers et la rouille détruisent, où les cambrioleurs forcent les serrures pour voler. Amassez-vous plutôt des richesses dans le ciel, où il n’y a ni vers ni rouille pour détruire, ni cambrioleurs pour forcer les serrures et voler. Car là où est ton trésor, là aussi est ton coeur. »

 

Publié dans Homélies | Marqué avec , , , | Laisser un commentaire

Pâques … qu’en faisons-nous?

Christ est passé
de la mort à la vie
Comme les premiers chrétiens
passons nous aussi
de l’obscurité à la lumière,
de la peur à la confiance
du doute à l’espérance

Le temps de carême, qui nous conduit à la fête de Pâques, nous incite à prendre un peu de temps sur nos occupations de tous les jours, pour réfléchir à notre Foi, à notrcheminement dans la vie et à chercher au fond de notre coeur quel est notre véritable attachement à Dieu.
Est-ce un attachement de convention ou bien est-ce un attachement sincère, reconnaissant et enthousiaste dans une Foi vivante et authentique qui nous fera dire au matin de Pâques

« Oui, Christ est ressuscité »

Alors nous pourrons faire nôtres les paroles du Christ aux personnes qui se confient à Lui:
« Relève toi et va, ta Foi t’a sauvé »   (St Luc 7,50 – St Marc 10,52)

C’est par notre Foi, notre prière, notre présence aux autres et par la grâce de Dieu que nous découvrons sur notre chemin de vie l’extraordinaire que Dieu met dans nos coeurs et la guérison qu’il nous propose.
Il nous guérit de nos manquements et nous ramène à Lui. Sans cesse il nous attend, nous espère et nous accompagne… la plus belle preuve de son amour pour chacun de nous, il nous l’a montrée en nous donnant son Fils.

« Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en Lui j’ai mis tout mon amour. Écoutez-le! » (St Matthieu 17,5))
Dame Colette +

Publié dans Textes publiés | Laisser un commentaire

Journée Mondiale de Prières 2017

Vendredi 3 Mars 2017 à 18h15

Journée Mondiale de Prières – Eglise de Moingt

Célébration oecuménique priée ensemble par les différentes Eglises de Montbrison, Eglise Catholique romaine, Eglise Gallicane et Eglise Protestante unie.

Cette année ce sont les femmes des Iles Philippines qui proposaient la cérémonie. Nous avons partagé au cours de la cérémonie les préoccupations des femmes de ces îles multiculturelles et où la pauvreté règne encore.

« Me trouves-tu injuste ? »  Thème de la célébration de ce jour a été accompagné pendant la célébration par l’Evangile de St Matthieu 20,1-16, « L’ouvrier de la dernière heure ».

 

 

 

 

Ci dessous l’homélie de cette célébration:

Habituellement dans notre monde, la rétribution financière est proportionnelle au temps de travail effectué.
Dans ce texte le Maître de maison procède autrement .. et il veut que cela se sache puisqu’il rétribue les derniers arrivés au labeur, en présence même des premiers embauchés.

Il y a donc deux interrogations pour nous:

– Pourquoi le même salaire pour un temps de travail différent. Sommes-nous devant une injustice flagrante?

– Pourquoi le Maître de maison témoigne t-il de cela devant les premiers arrivés le matin?

Ce texte fait partie des Paraboles du nouveau testament. Une Parabole est faite pour parler de tous temps à tous les hommes. C’est un enseignement. En général, elles parlent du Royaume des cieux.

Ce Maître de maison, c’est le Seigneur qui nous convie à son labeur. Plusieurs fois dans nos vies, pour ne pas dire constamment, il vient à notre rencontre nous demander de nous mettre à son service.                                                                                                                            Se mettre à son service, ce n’est pas forcément faire de grandes choses… un but si difficile à atteindre qu’on préfère ne pas commencer. Se mettre à son service, c’est simplement dans nos vies, lui laisser un peu de place, à chaque fois que cela est possible faire le choix qui nous rapproche de Lui, faire le choix de l’écoute, faire le choix du partage, de l’amour, de la fraternité … le choix de toutes ces valeurs qui nous sont enseignées dans les Ecritures et qui grandissent nos vies, qui leur donnent de l’épaisseur. Elles ne sont d’ailleurs pas uniquement des valeurs chrétiennes, mais des valeurs universelles. Elles sont toujours insufflées par l’Esprit. Pour nous , chrétiens, l’Esprit de notre baptême.
Travailler à la vigne du Seigneur, c’est accepter notre mission de chrétien … et peu importe que nous y arrivions au début ou a la fin de notre vie, la vie éternelle sera pour toutes celles et ceux qui auront travaillé à répandre les valeurs confiées par Dieu à l’humanité.

Jésus n’est pas injuste … il est généreux ! … Il donne à chacun le salut dès lors qu’on est proche de Lui par le cœur.

Jésus donne aussi au cours de cette parabole une « leçon » aux premiers arrivés… Ne vous gonflez pas d’orgueil, ne vous sentez pas supérieurs parce que vous travaillez à ma vigne depuis plus longtemps. Le Christ les invite à l’humilité, à faire taire la jalousie qui les habite.
« Mon ami, je ne te fais pas de tort, n’as tu pas convenu avec moi d’une pièce d’argent? »
cette jalousie occulte en eux la joie du salaire reçu. Ils auraient pu être heureux pour les derniers arrivés qui reçoivent eux aussi suffisamment pour nourrir leur famille; non ils restent dans la jalousie de ne pas avoir plus.
« Ton œil est-il mauvais parce que je suis bon? »
Pour Dieu, il n’y a pas de plus méritants.                                                                                          Il exhorte les premiers arrivés à ne pas se leurrer sur leur travail. Il les exhorte à ouvrir leur cœur à la bonté car même s’ils travaillent depuis la première heure, leur cœur est resté fermé aux valeurs de Dieu. Ils continuent à rester dans des valeurs intellectuelles et comptables de leur travail selon les lois terrestres. Dieu nous exhorte tous à la bonté, ne travaillons pas à la vigne avec seulement notre tête et nos bras … ce qui est déjà bien… mais laissons nous transformer intérieurement, dans la profondeur de notre cœur par la grâce de Dieu qui accompagne notre travail … ouvrons nous à sa bonté pour les répandre à notre tour autour de nous.

Qu’une mauvaise disposition intérieure ne réduise pas notre capacité à comprendre, à vivre, à témoigner de la bonté de Dieu… c’est ce que souhaite le Seigneur … et c’est la grâce que je nous souhaite.

Dame Colette +

 

 

Publié dans Homélies, Vie de la chapelle | Marqué avec , , , , , , , , , , , , , | Laisser un commentaire

Dimanche de la sexagésime

Ecouter l’homélie:

Epître : St Paul aux Corinthiens (2 Co 11,19-33 et 12,1-9)

Vous qui êtes des sages, vous supportez si volontiers les fous ! Vous supportez qu’on vous traite comme des esclaves, qu’on vous exploite, qu’on vous dépouille, qu’on vous regarde de haut, qu’on vous frappe au visage. J’ai honte de le dire : nous avons été trop faibles à cet égard ! Cependant, là où d’autres osent se vanter — je parle comme si j’étais fou — je le puis moi aussi. Ils sont Hébreux ? Moi aussi. Israélites ? Moi aussi. Descendants d’Abraham ? Moi aussi. Ils sont serviteurs du Christ ? Eh bien — je vais parler comme si j’avais complètement perdu la raison — je le suis plus qu’eux. J’ai peiné plus qu’eux, j’ai été en prison bien plus fréquemment, frappé beaucoup plus et en danger de mort plus souvent.  Cinq fois j’ai reçu des Juifs la série de trente-neuf coups, trois fois j’ai été battu à coups de fouet par les Romains et une fois on m’a blessé en me jetant des pierres ; trois fois j’ai fait naufrage et une fois je suis resté un jour et une nuit dans les flots. Dans mes nombreux voyages j’ai connu les dangers dus aux rivières qui débordent ou aux brigands, les dangers dus à mes compatriotes juifs ou à des non-Juifs a , j’ai été en danger dans les villes ou dans les lieux déserts, en danger sur la mer et en danger parmi de faux frères. J’ai connu des travaux pénibles et de dures épreuves ; souvent j’ai été privé de sommeil; j’ai eu faim et soif ; souvent j’ai été obligé de jeûner ; j’ai souffert du froid et du manque de vêtements. Et sans parler du reste, il y a ma préoccupation quotidienne : le souci que j’ai de toutes les Églises. Si quelqu’un est faible, je me sens faible aussi ; si quelqu’un est détourné de la foi, j’en éprouve une vive douleur. S’il faut que je me vante, je me vanterai de ma faiblesse. Dieu, le Père du Seigneur Jésus — qu’il soit loué pour toujours ! — sait que je ne mens pas. Quand j’étais à Damas, le gouverneur représentant le roi Arétas plaça des gardes aux portes de la ville pour m’arrêter. Mais, par une fenêtre de la muraille, on me descendit à l’extérieur dans une corbeille, et c’est ainsi que je lui échappai.

Il faut donc que je me vante, bien que cela ne soit pas bon. Mais je vais parler maintenant des visions et révélations que le Seigneur m’a accordées. Je connais un chrétien qui, il y a quatorze ans, fut enlevé jusqu’au plus haut des cieux. (Je ne sais pas s’il fut réellement enlevé ou s’il eut une vision, Dieu seul le sait).Oui, je sais que cet homme fut enlevé jusqu’au paradis (encore une fois, je ne sais pas s’il fut réellement enlevé ou s’il eut une vision, Dieu seul le sait), et là il entendit des paroles inexprimables et qu’il n’est permis à aucun être humain de répéter. Je me vanterai au sujet de cet homme — mais, quant à moi, je ne me vanterai que de ma faiblesse —. Si je voulais me vanter, je ne serais pas fou, car je dirais la vérité. Mais j’évite de me vanter, car je ne désire pas qu’on ait de moi une opinion qui dépasserait ce qu’on me voit faire ou m’entend dire. Cependant, afin que je ne sois pas enflé d’orgueil pour avoir reçu des révélations si extraordinaires, une dure souffrance m’a été infligée dans mon corps, comme un messager de Satan destiné à me frapper et à m’empêcher d’être enflé d’orgueil. Trois fois j’ai prié le Seigneur de me délivrer de cette souffrance. Il m’a répondu : « Ma grâce te suffit. Ma puissance se manifeste précisément quand tu es faible. » Je préfère donc bien plutôt me vanter de mes faiblesses, afin que la puissance du Christ étende sa protection sur moi.

 

 Evangile : St Luc 8,4-15

De chaque ville, des gens venaient à Jésus. Comme une grande foule s’assemblait, il dit cette parabole : « Un homme s’en alla dans son champ pour semer du grain. Tandis qu’il lançait la semence, une partie des grains tomba le long du chemin : on marcha dessus et les oiseaux les mangèrent. Une autre partie tomba sur un sol pierreux : dès que les plantes poussèrent, elles se desséchèrent parce qu’elles manquaient d’humidité. Une autre partie tomba parmi des plantes épineuses qui poussèrent en même temps que les bonnes plantes et les étouffèrent. Mais une autre partie tomba dans la bonne terre ; les plantes poussèrent et produisirent des épis : chacun portait cent grains. » Et Jésus ajouta : « Écoutez bien, si vous avez des oreilles pour entendre ! »

Les disciples de Jésus lui demandèrent ce que signifiait cette parabole. Il leur répondit : « Vous avez reçu, vous, la connaissance des secrets du Royaume de Dieu ; mais aux autres gens, ils sont présentés sous forme de paraboles et ainsi «Ils peuvent regarder, mais sans voir, ils peuvent entendre, mais sans comprendre.»

« Voici ce que signifie cette parabole : la semence, c’est la parole de Dieu. Certains sont comme le bord du chemin où tombe le grain : ils entendent, mais le diable arrive et arrache la parole de leur coeur pour les empêcher de croire et d’être sauvés. D’autres sont comme un sol pierreux : ils entendent la parole et la reçoivent avec joie. Mais ils ne la laissent pas s’enraciner, ils ne croient qu’un instant et ils abandonnent la foi au moment où survient l’épreuve. La semence qui tombe parmi les plantes épineuses représente ceux qui entendent ; mais ils se laissent étouffer en chemin par les préoccupations, la richesse et les plaisirs de la vie, et ils ne donnent pas de fruits mûrs. La semence qui tombe dans la bonne terre représente ceux qui écoutent la parole et la gardent dans un coeur bon et bien disposé, qui demeurent fidèles et portent ainsi des fruits. »

Publié dans Homélies | Marqué avec , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Laisser un commentaire