Comportez-vous entre vous comme on le
fait quand on connaît Jésus-Christ: Il possédait depuis toujours la
condition divine, mais il n’a pas voulu demeurer l’égal de Dieu. Au
contraire, il a de lui-même renoncé à tout ce qu’il avait et il a pris
la condition de serviteur. Il est devenu homme parmi les hommes, il a
été reconnu comme homme ; il a choisi de vivre dans l’humilité et s’est
montré obéissant jusqu’à la mort, la mort sur une croix. C’est pourquoi
Dieu l’a élevé à la plus haute place et lui a donné le nom supérieur à
tout autre nom. Il a voulu que, pour honorer le nom de Jésus, tous les
êtres vivants, dans les cieux, sur la terre et sous la terre, se mettent
à genoux, et que tous proclament, à la gloire de Dieu le Père : « Jésus
est le Seigneur ! »
Evangile : St Matthieu 21, 1-9
Quand ils approchèrent de Jérusalem et
arrivèrent près du village de Bethfagé, sur le mont des Oliviers, Jésus
envoya en avant deux des disciples : « Allez au village qui est là
devant vous, leur dit-il. Vous y trouverez tout de suite une ânesse
attachée et son ânon avec elle. Détachez-les et amenez-les-moi. Si l’on
vous dit quelque chose, répondez : «Le Seigneur en a besoin.» Et
aussitôt on les laissera partir. »
Cela arriva afin que se réalisent ces paroles du prophète :
« Dites à la population de Sion :
Regarde, ton roi vient à toi,
plein de douceur, monté sur une ânesse,
et sur un ânon, le petit d’une ânesse. »
Les disciples partirent donc et firent
ce que Jésus leur avait ordonné. Ils amenèrent l’ânesse et l’ânon,
posèrent leurs manteaux sur eux et Jésus s’assit dessus. Une grande
foule de gens étendirent leurs manteaux sur le chemin ; d’autres
coupaient des branches aux arbres et les mettaient sur le chemin. Les
gens qui marchaient devant Jésus et ceux qui le suivaient criaient :
« Gloire au Fils de David ! Que Dieu bénisse celui qui vient au nom du
Seigneur ! Gloire à Dieu dans les cieux ! »
Puisque vous êtes les enfants que Dieu
aime, efforcez-vous d’être comme lui. Que votre façon de vivre soit
inspirée par l’amour, à l’exemple du Christ qui nous a aimés et a donné
sa vie pour nous, comme une offrande et un sacrifice dont l’agréable
odeur plaît à Dieu.
Vous appartenez au peuple de Dieu, par
conséquent il ne convient pas qu’une forme quelconque d’immoralité,
d’impureté ou d’envie soit même mentionnée parmi vous. Il n’est pas
convenable non plus que vous prononciez des paroles grossières, stupides
ou sales. Adressez plutôt des prières de reconnaissance à Dieu.
Sachez-le bien : aucun être immoral, impur ou avare n’aura jamais part
au Royaume du Christ et de Dieu.
Que personne ne vous égare par des
raisonnements trompeurs : ce sont de telles fautes qui attirent la
colère de Dieu sur ceux qui s’opposent à lui. N’ayez donc rien de commun
avec ces gens-là. Vous étiez autrefois dans l’obscurité ; mais
maintenant, par votre union avec le Seigneur, vous êtes dans la lumière.
Par conséquent, conduisez-vous donc en fils de lumière, car la
lumière produit toute sorte de bonté, de droiture et de vérité.
Evangile : St Luc 11, 14-28
Jésus était en train de chasser un
esprit mauvais qui rendait un homme muet. Quand l’esprit mauvais sortit,
le muet se mit à parler et, dans la foule, les gens furent remplis
d’étonnement. Cependant, quelques-uns dirent : « C’est Bélzébuth, le
chef des esprits mauvais, qui lui donne le pouvoir de chasser ces
esprits ! » D’autres voulaient lui tendre un piège : ils lui demandèrent
de montrer par un signe miraculeux qu’il venait de Dieu. Mais Jésus
connaissait leurs pensées ; il leur dit alors : « Tout royaume dont les
habitants luttent les uns contre les autres finit par être détruit, ses
maisons s’écroulent les unes sur les autres. Si donc Satan est en lutte
contre lui-même, comment son royaume pourra-t-il se maintenir ? Vous
dites, en effet, que je chasse les esprits mauvais parce que
Bélzébuth m’en donne le pouvoir. Si je les chasse de cette façon, qui
donne à vos partisans le pouvoir de les chasser ? Vos partisans
eux-mêmes démontrent que vous avez tort ! En réalité, c’est avec la
puissance de Dieu que je chasse les esprits mauvais, ce qui signifie que
le Royaume de Dieu est déjà venu jusqu’à vous.
« Quand un homme fort et bien armé
garde sa maison, tous ses biens sont en sûreté. Mais si un homme plus
fort que lui arrive et s’en rend vainqueur, il lui enlève les armes dans
lesquelles il mettait sa confiance et il distribue tout ce qu’il lui a
pris.
« Celui qui n’est pas avec moi est contre moi ; et celui qui ne m’aide pas à rassembler disperse. »
« Lorsqu’un esprit mauvais est sorti
d’un homme, il va et vient dans des espaces déserts en cherchant un lieu
où s’établir. S’il n’en trouve pas, il se dit alors : «Je vais
retourner dans ma maison, celle que j’ai quittée.» Il y retourne et la
trouve balayée, bien arrangée. Alors il s’en va prendre sept autres
esprits encore plus malfaisants que lui ; ils reviennent ensemble dans
la maison et s’y installent. Finalement, l’état de cet homme est donc
pire qu’au début. »
Jésus venait de parler ainsi, quand une
femme s’adressa à lui du milieu de la foule : « Heureuse est la femme
qui t’a porté en elle et qui t’a allaité ! ». Mais Jésus répondit :
« Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et la mettent en
pratique ! »
Samedi 30 Mars, Père Robert a célébré devant Dieu le mariage de Guillemette et Anthony.
Nous les remercions pour la confiance qu’ils nous ont témoignée ainsi qu’à l’Eglise Gallicane pour les accompagner en ce jour si important de leur vie. Leurs deux petits garçons étaient ravis et fiers de porter le bouquet à Marie après la prière du « Je vous salue Marie ».
Père Robert
Ainsi, puisque nous collaborons avec
Dieu, nous vous en supplions : ne négligez pas la grâce que vous avez
reçue de lui. Dieu déclare en effet :
« Au moment où se manifestait ma faveur, je t’ai écouté, au jour du salut, je suis venu à ton secours z . »
Eh bien, voici maintenant le moment d’accepter la faveur de Dieu ; voici le jour du salut.
Il ne faut pas que l’on puisse
critiquer notre fonction, c’est pourquoi nous ne voulons scandaliser
personne en quoi que ce soit. Au contraire, nous cherchons en toutes
circonstances à nous présenter comme de vrais serviteurs de Dieu : nous
supportons avec beaucoup de patience les souffrances, les détresses et
les angoisses. On nous a battus et mis en prison, on a soulevé le peuple
contre nous ; accablés de travail, nous avons été privés de sommeil et
de nourriture. Nous nous montrons serviteurs de Dieu par notre pureté,
notre connaissance, notre patience et notre bonté, par l’action du
Saint-Esprit, par notre amour sincère, par notre prédication de la
vérité et grâce à la puissance de Dieu. Nos armes offensives et
défensives, c’est de faire ce qui est juste aux yeux de Dieu. On nous
honore ou on nous couvre de mépris ; on nous insulte ou on nous
respecte. On nous regarde comme des menteurs alors que nous disons la
vérité, comme des inconnus alors que nous sommes bien connus, comme des
mourants alors que nous sommes bien vivants. On nous punit, sans
pourtant nous exécuter ; on nous attriste et pourtant nous sommes
toujours joyeux ; nous sommes pauvres, mais nous enrichissons beaucoup
de gens ; nous paraissons ne rien avoir, nous qui, en réalité, possédons
tout.
Evangile : St Matthieu 4, 1-11
Ensuite l’Esprit de Dieu conduisit
Jésus dans le désert pour qu’il y soit tenté par le diable. Après avoir
passé quarante jours et quarante nuits sans manger, Jésus eut faim. Le
diable, le tentateur, s’approcha et lui dit :
« Si tu es le Fils de Dieu, ordonne à
ces pierres de se changer en pains. » Jésus répondit : L’Écriture
déclare : «L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole
que Dieu prononce .»
Alors le diable l’emmena jusqu’à
Jérusalem, la ville sainte, le plaça au sommet du temple et lui dit :
« Si tu es le Fils de Dieu, jette-toi en bas ; car l’Écriture déclare :
Dieu donnera pour toi des ordres à ses anges et ils te porteront sur
leurs mains pour éviter que ton pied ne heurte une pierre ». Jésus lui
répondit: L’Écriture déclare aussi : «Ne mets pas à l’épreuve le
Seigneur ton Dieu.»
Le diable l’emmena encore sur une très
haute montagne, lui fit voir tous les royaumes du monde et leur
splendeur, et lui dit : « Je te donnerai tout cela, si tu te mets à
genoux devant moi pour m’adorer. » Alors Jésus lui dit : « Va-t’en,
Satan ! Car l’Écriture déclare : Adore le Seigneur ton Dieu et ne rends
de culte qu’à lui seul». Cette fois le diable le laissa.
Des anges vinrent alors auprès de Jésus et se mirent à le servir.
Le cierge pascal allumé lors de la veillée pascale représente le Christ ressuscité à nos côtés. Le cierge pascal est aussi allumé au moment de notre baptême et à la fin de notre vie terrestre au moment de nos funérailles, signe de la présence de Dieu près de nous tout au long de notre vie.
Cette lumière pascale est aussi un appel à nous laisser transformer par la présence de Dieu avec nous.
» Jadis vous étiez ténèbres, mais à présent vous êtes lumière dans le Seigneur » Eph.5,8
Cette lumière divine est déjà en nous, elle est ce qui nous compose et que nous ne reconnaissons pas forcément ou que nous oublions de voir. Le temps de carême est là, avant Pâques, pour nous permettre de nous recentrer sur cet essentiel qui nous dit que nous sommes véritablement, fils et filles de Dieu. Cet essentiel nous invite à le redécouvrir. La résurrection du Christ ouvre une brèche dans nos enfermements et dans nos petites morts. Au creux de nos douleurs, il nous dit qu’il est là aussi bien que dans nos joies. Si Jésus seul a vécu pleinement la résurrection, comme en témoignent l’Evangile et l’Église, il nous invite tous à le suivre dans ce mouvement de vie éternelle, de lumière et de paix.
Que la lumière du Christ ressuscité dans la gloire, dissipe les ténèbres de notre cœur et de notre âme … que de poussière de cendre nous travaillions avec lui à devenir poussière de Lumière.
Au cierge pascal s’allument toutes les autres lumières: à Pâques, tout se renouvelle; le Christ éclaire l’Église et le monde de sa résurrection.
Vainqueur des ténèbres et de la mort, il répand sur nous sa lumière et sa paix jusqu’à la fin des temps.
C’est la grâce que je nous souhaite de ressentir en ce prochain matin de Pâques.
Epître : St Paul aux Corinthiens (2 Co 11,19-33 et 12,1-9)
Vous qui êtes des sages, vous supportez si volontiers les fous ! Vous supportez qu’on vous traite comme des esclaves, qu’on vous exploite, qu’on vous dépouille, qu’on vous regarde de haut, qu’on vous frappe au visage. J’ai honte de le dire : nous avons été trop faibles à cet égard ! Cependant, là où d’autres osent se vanter — je parle comme si j’étais fou — je le puis moi aussi. Ils sont Hébreux ? Moi aussi. Israélites ? Moi aussi. Descendants d’Abraham ? Moi aussi. Ils sont serviteurs du Christ ? Eh bien — je vais parler comme si j’avais complètement perdu la raison — je le suis plus qu’eux. J’ai peiné plus qu’eux, j’ai été en prison bien plus fréquemment, frappé beaucoup plus et en danger de mort plus souvent. Cinq fois j’ai reçu des Juifs la série de trente-neuf coups, trois fois j’ai été battu à coups de fouet par les Romains et une fois on m’a blessé en me jetant des pierres ; trois fois j’ai fait naufrage et une fois je suis resté un jour et une nuit dans les flots. Dans mes nombreux voyages j’ai connu les dangers dus aux rivières qui débordent ou aux brigands, les dangers dus à mes compatriotes juifs ou à des non-Juifs a , j’ai été en danger dans les villes ou dans les lieux déserts, en danger sur la mer et en danger parmi de faux frères. J’ai connu des travaux pénibles et de dures épreuves ; souvent j’ai été privé de sommeil; j’ai eu faim et soif ; souvent j’ai été obligé de jeûner ; j’ai souffert du froid et du manque de vêtements. Et sans parler du reste, il y a ma préoccupation quotidienne : le souci que j’ai de toutes les Églises. Si quelqu’un est faible, je me sens faible aussi ; si quelqu’un est détourné de la foi, j’en éprouve une vive douleur. S’il faut que je me vante, je me vanterai de ma faiblesse. Dieu, le Père du Seigneur Jésus — qu’il soit loué pour toujours ! — sait que je ne mens pas. Quand j’étais à Damas, le gouverneur représentant le roi Arétas plaça des gardes aux portes de la ville pour m’arrêter. Mais, par une fenêtre de la muraille, on me descendit à l’extérieur dans une corbeille, et c’est ainsi que je lui échappai.
Il faut donc que je me vante, bien que
cela ne soit pas bon. Mais je vais parler maintenant des visions et
révélations que le Seigneur m’a accordées. Je connais un chrétien qui,
il y a quatorze ans, fut enlevé jusqu’au plus haut des cieux. (Je ne
sais pas s’il fut réellement enlevé ou s’il eut une vision, Dieu seul le
sait).Oui, je sais que cet homme fut enlevé jusqu’au paradis (encore
une fois, je ne sais pas s’il fut réellement enlevé ou s’il eut une
vision, Dieu seul le sait), et là il entendit des paroles inexprimables
et qu’il n’est permis à aucun être humain de répéter. Je me vanterai au
sujet de cet homme — mais, quant à moi, je ne me vanterai que de ma
faiblesse —. Si je voulais me vanter, je ne serais pas fou, car je
dirais la vérité. Mais j’évite de me vanter, car je ne désire pas qu’on
ait de moi une opinion qui dépasserait ce qu’on me voit faire ou
m’entend dire. Cependant, afin que je ne sois pas enflé d’orgueil pour
avoir reçu des révélations si extraordinaires, une dure souffrance m’a
été infligée dans mon corps, comme un messager de Satan destiné à me
frapper et à m’empêcher d’être enflé d’orgueil. Trois fois j’ai prié le
Seigneur de me délivrer de cette souffrance. Il m’a répondu : « Ma grâce
te suffit. Ma puissance se manifeste précisément quand tu es faible. »
Je préfère donc bien plutôt me vanter de mes faiblesses, afin que la
puissance du Christ étende sa protection sur moi.
Evangile : St Luc 8,4-15
De chaque ville, des gens venaient à
Jésus. Comme une grande foule s’assemblait, il dit cette parabole : « Un
homme s’en alla dans son champ pour semer du grain. Tandis qu’il
lançait la semence, une partie des grains tomba le long du chemin : on
marcha dessus et les oiseaux les mangèrent. Une autre partie tomba sur
un sol pierreux : dès que les plantes poussèrent, elles se desséchèrent
parce qu’elles manquaient d’humidité. Une autre partie tomba parmi des
plantes épineuses qui poussèrent en même temps que les bonnes plantes et
les étouffèrent. Mais une autre partie tomba dans la bonne terre ; les
plantes poussèrent et produisirent des épis : chacun portait cent
grains. » Et Jésus ajouta : « Écoutez bien, si vous avez des oreilles
pour entendre ! »
Les disciples de Jésus lui demandèrent
ce que signifiait cette parabole. Il leur répondit : « Vous avez reçu,
vous, la connaissance des secrets du Royaume de Dieu ; mais aux autres
gens, ils sont présentés sous forme de paraboles et ainsi «Ils peuvent
regarder, mais sans voir, ils peuvent entendre, mais sans comprendre.»
« Voici ce que signifie cette
parabole : la semence, c’est la parole de Dieu. Certains sont comme le
bord du chemin où tombe le grain : ils entendent, mais le diable arrive
et arrache la parole de leur coeur pour les empêcher de croire et d’être
sauvés. D’autres sont comme un sol pierreux : ils entendent la parole
et la reçoivent avec joie. Mais ils ne la laissent pas s’enraciner, ils
ne croient qu’un instant et ils abandonnent la foi au moment où survient
l’épreuve. La semence qui tombe parmi les plantes épineuses représente
ceux qui entendent ; mais ils se laissent étouffer en chemin par les
préoccupations, la richesse et les plaisirs de la vie, et ils ne donnent
pas de fruits mûrs. La semence qui tombe dans la bonne terre représente
ceux qui écoutent la parole et la gardent dans un coeur bon et bien
disposé, qui demeurent fidèles et portent ainsi des fruits. »