Journée Mondiale de Prières 2017

Vendredi 3 Mars 2017 à 18h15

Journée Mondiale de Prières – Eglise de Moingt

Célébration oecuménique priée ensemble par les différentes Eglises de Montbrison, Eglise Catholique romaine, Eglise Gallicane et Eglise Protestante unie.

Cette année ce sont les femmes des Iles Philippines qui proposaient la cérémonie. Nous avons partagé au cours de la cérémonie les préoccupations des femmes de ces îles multiculturelles et où la pauvreté règne encore.

« Me trouves-tu injuste ? »  Thème de la célébration de ce jour a été accompagné pendant la célébration par l’Evangile de St Matthieu 20,1-16, « L’ouvrier de la dernière heure ».

 

 

 

 

Ci dessous l’homélie de cette célébration:

Habituellement dans notre monde, la rétribution financière est proportionnelle au temps de travail effectué.
Dans ce texte le Maître de maison procède autrement .. et il veut que cela se sache puisqu’il rétribue les derniers arrivés au labeur, en présence même des premiers embauchés.

Il y a donc deux interrogations pour nous:

– Pourquoi le même salaire pour un temps de travail différent. Sommes-nous devant une injustice flagrante?

– Pourquoi le Maître de maison témoigne t-il de cela devant les premiers arrivés le matin?

Ce texte fait partie des Paraboles du nouveau testament. Une Parabole est faite pour parler de tous temps à tous les hommes. C’est un enseignement. En général, elles parlent du Royaume des cieux.

Ce Maître de maison, c’est le Seigneur qui nous convie à son labeur. Plusieurs fois dans nos vies, pour ne pas dire constamment, il vient à notre rencontre nous demander de nous mettre à son service.                                                                                                                            Se mettre à son service, ce n’est pas forcément faire de grandes choses… un but si difficile à atteindre qu’on préfère ne pas commencer. Se mettre à son service, c’est simplement dans nos vies, lui laisser un peu de place, à chaque fois que cela est possible faire le choix qui nous rapproche de Lui, faire le choix de l’écoute, faire le choix du partage, de l’amour, de la fraternité … le choix de toutes ces valeurs qui nous sont enseignées dans les Ecritures et qui grandissent nos vies, qui leur donnent de l’épaisseur. Elles ne sont d’ailleurs pas uniquement des valeurs chrétiennes, mais des valeurs universelles. Elles sont toujours insufflées par l’Esprit. Pour nous , chrétiens, l’Esprit de notre baptême.
Travailler à la vigne du Seigneur, c’est accepter notre mission de chrétien … et peu importe que nous y arrivions au début ou a la fin de notre vie, la vie éternelle sera pour toutes celles et ceux qui auront travaillé à répandre les valeurs confiées par Dieu à l’humanité.

Jésus n’est pas injuste … il est généreux ! … Il donne à chacun le salut dès lors qu’on est proche de Lui par le cœur.

Jésus donne aussi au cours de cette parabole une « leçon » aux premiers arrivés… Ne vous gonflez pas d’orgueil, ne vous sentez pas supérieurs parce que vous travaillez à ma vigne depuis plus longtemps. Le Christ les invite à l’humilité, à faire taire la jalousie qui les habite.
« Mon ami, je ne te fais pas de tort, n’as tu pas convenu avec moi d’une pièce d’argent? »
cette jalousie occulte en eux la joie du salaire reçu. Ils auraient pu être heureux pour les derniers arrivés qui reçoivent eux aussi suffisamment pour nourrir leur famille; non ils restent dans la jalousie de ne pas avoir plus.
« Ton œil est-il mauvais parce que je suis bon? »
Pour Dieu, il n’y a pas de plus méritants.                                                                                          Il exhorte les premiers arrivés à ne pas se leurrer sur leur travail. Il les exhorte à ouvrir leur cœur à la bonté car même s’ils travaillent depuis la première heure, leur cœur est resté fermé aux valeurs de Dieu. Ils continuent à rester dans des valeurs intellectuelles et comptables de leur travail selon les lois terrestres. Dieu nous exhorte tous à la bonté, ne travaillons pas à la vigne avec seulement notre tête et nos bras … ce qui est déjà bien… mais laissons nous transformer intérieurement, dans la profondeur de notre cœur par la grâce de Dieu qui accompagne notre travail … ouvrons nous à sa bonté pour les répandre à notre tour autour de nous.

Qu’une mauvaise disposition intérieure ne réduise pas notre capacité à comprendre, à vivre, à témoigner de la bonté de Dieu… c’est ce que souhaite le Seigneur … et c’est la grâce que je nous souhaite.

Dame Colette +

 

 

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Dimanche de la sexagésime

Ecouter l’homélie:

Epître : St Paul aux Corinthiens (2 Co 11,19-33 et 12,1-9)

Vous qui êtes des sages, vous supportez si volontiers les fous ! Vous supportez qu’on vous traite comme des esclaves, qu’on vous exploite, qu’on vous dépouille, qu’on vous regarde de haut, qu’on vous frappe au visage. J’ai honte de le dire : nous avons été trop faibles à cet égard ! Cependant, là où d’autres osent se vanter — je parle comme si j’étais fou — je le puis moi aussi. Ils sont Hébreux ? Moi aussi. Israélites ? Moi aussi. Descendants d’Abraham ? Moi aussi. Ils sont serviteurs du Christ ? Eh bien — je vais parler comme si j’avais complètement perdu la raison — je le suis plus qu’eux. J’ai peiné plus qu’eux, j’ai été en prison bien plus fréquemment, frappé beaucoup plus et en danger de mort plus souvent.  Cinq fois j’ai reçu des Juifs la série de trente-neuf coups, trois fois j’ai été battu à coups de fouet par les Romains et une fois on m’a blessé en me jetant des pierres ; trois fois j’ai fait naufrage et une fois je suis resté un jour et une nuit dans les flots. Dans mes nombreux voyages j’ai connu les dangers dus aux rivières qui débordent ou aux brigands, les dangers dus à mes compatriotes juifs ou à des non-Juifs a , j’ai été en danger dans les villes ou dans les lieux déserts, en danger sur la mer et en danger parmi de faux frères. J’ai connu des travaux pénibles et de dures épreuves ; souvent j’ai été privé de sommeil; j’ai eu faim et soif ; souvent j’ai été obligé de jeûner ; j’ai souffert du froid et du manque de vêtements. Et sans parler du reste, il y a ma préoccupation quotidienne : le souci que j’ai de toutes les Églises. Si quelqu’un est faible, je me sens faible aussi ; si quelqu’un est détourné de la foi, j’en éprouve une vive douleur. S’il faut que je me vante, je me vanterai de ma faiblesse. Dieu, le Père du Seigneur Jésus — qu’il soit loué pour toujours ! — sait que je ne mens pas. Quand j’étais à Damas, le gouverneur représentant le roi Arétas plaça des gardes aux portes de la ville pour m’arrêter. Mais, par une fenêtre de la muraille, on me descendit à l’extérieur dans une corbeille, et c’est ainsi que je lui échappai.

Il faut donc que je me vante, bien que cela ne soit pas bon. Mais je vais parler maintenant des visions et révélations que le Seigneur m’a accordées. Je connais un chrétien qui, il y a quatorze ans, fut enlevé jusqu’au plus haut des cieux. (Je ne sais pas s’il fut réellement enlevé ou s’il eut une vision, Dieu seul le sait).Oui, je sais que cet homme fut enlevé jusqu’au paradis (encore une fois, je ne sais pas s’il fut réellement enlevé ou s’il eut une vision, Dieu seul le sait), et là il entendit des paroles inexprimables et qu’il n’est permis à aucun être humain de répéter. Je me vanterai au sujet de cet homme — mais, quant à moi, je ne me vanterai que de ma faiblesse —. Si je voulais me vanter, je ne serais pas fou, car je dirais la vérité. Mais j’évite de me vanter, car je ne désire pas qu’on ait de moi une opinion qui dépasserait ce qu’on me voit faire ou m’entend dire. Cependant, afin que je ne sois pas enflé d’orgueil pour avoir reçu des révélations si extraordinaires, une dure souffrance m’a été infligée dans mon corps, comme un messager de Satan destiné à me frapper et à m’empêcher d’être enflé d’orgueil. Trois fois j’ai prié le Seigneur de me délivrer de cette souffrance. Il m’a répondu : « Ma grâce te suffit. Ma puissance se manifeste précisément quand tu es faible. » Je préfère donc bien plutôt me vanter de mes faiblesses, afin que la puissance du Christ étende sa protection sur moi.

 

 Evangile : St Luc 8,4-15

De chaque ville, des gens venaient à Jésus. Comme une grande foule s’assemblait, il dit cette parabole : « Un homme s’en alla dans son champ pour semer du grain. Tandis qu’il lançait la semence, une partie des grains tomba le long du chemin : on marcha dessus et les oiseaux les mangèrent. Une autre partie tomba sur un sol pierreux : dès que les plantes poussèrent, elles se desséchèrent parce qu’elles manquaient d’humidité. Une autre partie tomba parmi des plantes épineuses qui poussèrent en même temps que les bonnes plantes et les étouffèrent. Mais une autre partie tomba dans la bonne terre ; les plantes poussèrent et produisirent des épis : chacun portait cent grains. » Et Jésus ajouta : « Écoutez bien, si vous avez des oreilles pour entendre ! »

Les disciples de Jésus lui demandèrent ce que signifiait cette parabole. Il leur répondit : « Vous avez reçu, vous, la connaissance des secrets du Royaume de Dieu ; mais aux autres gens, ils sont présentés sous forme de paraboles et ainsi «Ils peuvent regarder, mais sans voir, ils peuvent entendre, mais sans comprendre.»

« Voici ce que signifie cette parabole : la semence, c’est la parole de Dieu. Certains sont comme le bord du chemin où tombe le grain : ils entendent, mais le diable arrive et arrache la parole de leur coeur pour les empêcher de croire et d’être sauvés. D’autres sont comme un sol pierreux : ils entendent la parole et la reçoivent avec joie. Mais ils ne la laissent pas s’enraciner, ils ne croient qu’un instant et ils abandonnent la foi au moment où survient l’épreuve. La semence qui tombe parmi les plantes épineuses représente ceux qui entendent ; mais ils se laissent étouffer en chemin par les préoccupations, la richesse et les plaisirs de la vie, et ils ne donnent pas de fruits mûrs. La semence qui tombe dans la bonne terre représente ceux qui écoutent la parole et la gardent dans un coeur bon et bien disposé, qui demeurent fidèles et portent ainsi des fruits. »

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Partage biblique oecuménique Jeudi 16 Février

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Journée Mondiale de Prières 2017

Des chrétiennes des Philippines nous donnent rendez-vous

le vendredi 3 mars 2017

à l’Eglise de Moingt à 18h15

pour célébrer la Journée Mondiale de Prière.

Allons-nous prendre le temps pour aller à leur rencontre dans la prière, découvrir leur pays avec toutes ses ressources, écouter ce qui fait leur vie de tous les jours avec peines et joies, inquiétudes et quiétudes, doutes et certitudes dans la foi, face à la pauvreté, la richesse et l’injustice qui les entourent  ?

« Me trouves-tu injuste ? »   –    Thème de la célébration oecuménique

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Tu aimeras ton prochain … et ta tempête se calmera !

 

 

 

Ecoutez l’homélie du 4e Dimanche après l’Epiphanie:

Epître de St Paul aux Romains 13, 8-10

N’ayez de dette envers personne, sinon l’amour que vous vous devez les uns aux autres. Celui qui aime les autres a obéi complètement à la loi. En effet, les commandements « Ne commets pas d’adultère, ne commets pas de meurtre, ne vole pas, ne convoite pas », ainsi que tous les autres, se résument dans ce seul commandement : « Tu dois aimer ton prochain comme toi-même . » Celui qui aime ne fait aucun mal à son prochain. En aimant, on obéit donc complètement à la loi.

 

Evangile de St Matthieu 8,23-27

Jésus monta dans la barque et ses disciples l’accompagnèrent. Soudain, une grande tempête s’éleva sur le lac, si bien que les vagues recouvraient la barque. Mais Jésus dormait. Les disciples s’approchèrent de lui et le réveillèrent en criant : « Seigneur, sauve-nous ! Nous allons mourir ! » Jésus leur répondit : « Pourquoi avez-vous peur ? Comme votre confiance est faible ! » Alors il se leva, parla sévèrement au vent et à l’eau du lac, et il se fit un grand calme. Tous étaient remplis d’étonnement et disaient : « Quel genre d’homme est-ce pour que même le vent et les flots lui obéissent ? »

 

 

 

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Célébration oecuménique Unité des Chrétiens 2017

Cette année les Eglises Chrétiennes d’Allemagne étaient responsables de l’organisation de la célébration oecuménique internationale de l’Unité des Chrétiens. C’est donc sur la base de leur document que nous avons organisé la célébration à Montbrison.

« La Semaine de prière pour l’unité des chrétiens en 2017 est centrée autour de l’œuvre de réconciliation du Christ. Marquée par la chute du mur de Berlin en 1989, l’équipe allemande a choisi de représenter la division des chrétiens que nous confessons et la réconciliation à laquelle nous aspirons, par la construction et le démantèlement d’un mur pendant les célébrations œcuméniques.
Changer à l’égard de l’autre, sortir d’un esprit de controverse, mettre en œuvre la parole de réconciliation entre nos Églises et communautés, passer du conflit à la communion, telles sont les invitations pressantes qui nous sont lancées particulièrement en cette année 2017.
Nous sommes ici rassemblés, communautés catholique, protestante et gallicane, en union de prières avec la communauté orthodoxe, pour témoigner ensemble de ce message de Paix et de Réconciliation .
Chers frères et sœurs en Christ, cette année de nombreux chrétiens et Églises célébreront l’anniversaire de la Réforme. Saint Paul nous rappelle que Dieu nous a réconciliés en Jésus Christ et que l’amour du Christ nous presse d’être des ministres de réconciliation.
Prions et louons ensemble le Seigneur dans l’unité du Saint-Esprit ! »

Mot d’introduction de la célébration à Montbrison cette année qui traduit bien ce qui anime nos différentes communautés locales dans la paix, le respect et l’amitié fraternelle.

Dame Colette

 

 

Photo J.P Jasserand

homélie de la célébration:

Je veux tout d’abord vous dire la joie profonde d’être avec vous ce soir. Avec nos communautés rassemblées et l’amitié qui nous unit. C’est une joie et c’est une chance de pouvoir vivre cela ensemble.

Il y a quelques années, j’assistais à une conférence d’un responsable du Groupe Œcuménique de Dombes (Chaque année, depuis plus de 70 ans, des théologiens catholiques et protestants se réunissent pour prier et réfléchir ensemble). A la question : qu’est-ce qui a fait progresser l’unité entre vous ? Il a répondu après un petit silence malicieux « Je crois bien que c’est de faire la vaisselle ensemble ! » Voilà, je crois, une réponse qui résume assez bien une vision de l’œcuménisme de proximité : être ensemble vivre, partager, échanger, apprendre à se connaître.

Rassurez vous, ce soir je ne vais pas vous inviter à faire la vaisselle mais à prendre ensemble le verre de l’amitié. Ce n’est pas après la célébration, c’est encore la célébration mais sous une autre forme, avec l’attention, l’ouverture et l’amitié les uns pour les autres.

Ce soir, la célébration, préparée par les équipes allemandes, propose 3 textes qui expriment le thème de la RECONCILIATION. En commençant par la lecture d’Ezéchiel (36, 25-27)

« Je verserai sur vous l’eau pure qui vous purifiera …                                                                  Je vous donnerai un codeur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau. »

Ce qui se place au cœur de l’Ancien Testament nous montre l’annonce de ce monde nouveau dans lequel Jésus-Christ nous fait entrer. Par le Christ qui vient se revêtir de notre humanité, par lui qui souffre et qui meurt, par lui qui ressuscite et par lui qui retourne vers le Père en nous ouvrant les portes du royaume. Par lui, avec lui et en lui nous entrons dans cette nouvelle dimension de l’humanité. Car il dit à ces apôtres en les quittant : (Jean)

« Mais le consolateur, l’Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit. »

 Par cet Esprit Saint nous pouvons accéder à cette Présence qui se manifeste dans ce monde, ici et maintenant.

Et nous poursuivons cette intention avec la 2e lettre de Paul aux Corinthiens (2 Co 5,14-20)

« Désormais nous ne regardons plus personne d’une manière simplement humaine            si nous avons connu le Christ de cette manière, maintenant nous ne le connaissons plus ainsi. Si donc quelqu’un est en Christ, il est une créature nouvelle.                                         Le monde ancien s’en est allé, un monde nouveau est déjà né.

Tout cela vient de Dieu : il nous a réconciliés avec lui par le Christ, et il nous a donné le ministère de la réconciliation. »


Oui avec le Christ Ressuscité, nous devenons une nouvelle création, toute l’humanité mais aussi l’Univers tout entier. C’est la terre, la mer et tous les règnes, animal végétal minéral. C’est toute la création qui entre dans une dimension spirituelle et céleste. Saint Jean Chrysostome en commentant ce passage parle d’une seconde naissance par l’Esprit Saint. St Paul dit la même chose lorsqu’il nous dit que nous sommes EN CHRIST.

Lorsque nous faisons l’expérience profonde et intime de Dieu, nous sommes modifiés entièrement, touchés globalement corps, âme et esprit. Et ainsi baignés dans cette intimité de Dieu, nous pouvons nous ouvrir à la Réconciliation. Alors notre vie est marquée à jamais par cette expérience et nous devenons des ambassadeurs du Christ et ainsi c’est Dieu lui même qui agit en nous…

A condition que nous lui laissions la possibilité d’agir car par dessus tout nous sommes dans la sainte liberté des enfants de Dieu.

C’est ce que nous décrit Luc dans l’Evangile du fils prodigue (Lc 15, 11-24). Il nous dit avec beaucoup de détails la dimension de la Réconciliation avec le Père. Non pas selon les lois humaines qui sont dépassées, non pas selon la chair dirait Paul mais la Réconciliation selon l’Esprit, selon les lois Divine.

Cet évangile pourrait commencer par cette phrase : « Le Royaume des cieux est semblable.. »

Pourquoi sommes nous déroutés par la façon dont ce Père accueille cet enfant qui a dilapidé son bien. Comment comprendre cette réaction, ainsi que celle de son frère…

La réconciliation selon l’enseignement du fils prodigue, ne s’écrit pas selon la dimension de la chair, selon le plan terrestre ou selon la vision matérielle. C’est la réconciliation selon les lois Divines, c’est elle qui nous ouvre sur une attitude et une manière de vivre très différentes…

Il n’est pas possible ici de rentrer en détail dans les développements de cet Evangile, je m’en tiendrai juste à la continuité qui existe entre ces textes et à leur enseignement pour notre vie au quotidien.

Tous ces textes mis en avant depuis l’Ancien testament, en passant par les Evangiles et les paroles des apôtres nous annoncent un seul et même message :

LE CHRIST NOUS FAIT ENTRER DÈS MAINTENANT DANS UNE NOUVELLE VIE.

En passant à cette nouvelle vie, dans la Présence de l’Esprit Saint, nous sommes invités à entrer dans cette Réconciliation annoncée avec tant de force par Ezéchiel, Paul et Luc.

Mais comment s’ouvrir à ce Don de Dieu et comment, en cette année 2017, les chrétiens que nous sommes peuvent-ils avancer sur ce chemin? Comment pouvons nous passer à l’action, après avoir reçu cette parole de Réconciliation à travers ces textes qui portent la révélation de la Parole Divine.

Lorsque St Paul dit : « laissez-vous réconcilier avec Dieu »

Lorsque St Luc dit : «  mon fils est revenu à la vie, il était perdu et le voilà retrouvé !»

Il faut comprendre que cette réconciliation céleste et divine doit se faire par la dimension de l’esprit. Mais pour que cela soit possible il faut aussi que cela se fasse dans la dimension de l’âme. C’est la réconciliation avec les autres, c’est la réconciliation dans nos familles (et ce n’est pas la plus simple !) c’est la réconciliation entre les communautés, entre les nations, qui doit se mettre en œuvre et trouver une concrétisation.

Nos Eglises en parlent beaucoup et œuvrent à cela. Pour certains cela ne va pas assez vite et assez loin mais les choses avancent. Parfois il y a des reculs, des tensions, des incompréhensions mais ON AVANCE. Et l’œcuménisme fait pleinement parti de cette réconciliation. La célébration de ce soir apporte sa pierre à cet édifice mais aussi le travail de l’ACAT pour plus de justice et les paroles du Partage Biblique œcuménique et les chants partagés de la Chorale œcuménique. Tout cela œuvre dans la dimension de la réconciliation.

Mais il y a une dimension qui est trop souvent oubliée, notamment par les religions. Cette dimension c’est la réconciliation avec soi-même.

Il est indispensable de se réconcilier avec soi pour aller vers les autres et pour aller vers Dieu. Se réconcilier avec soi même c’est se regarder avec honnêteté, avec lucidité. C’est se connaître, c’est s’accepter. C’est faire un état des lieux intérieur sans concessions, et pourtant qui doit être plein de bienveillance, plein de confiance dans notre capacité à être un jour pleinement Vivant en Christ.

Ce chemin de la Réconciliation semble impossible et pourtant ce n’est pas une œuvre inaccessible. Regardez l’exemple du mur de Berlin qui a façonné l’histoire mondiale durant plusieurs décennies. Un jour ce mur est tombé et un autre monde a pris forme. Regardez l’exemple des guerres de religions qui ont déchiré nos communautés durant des siècles. Aujourd’hui elles sont rangées dans les livres d’histoire. Pourtant dans le monde se dressent de nouveaux défis, de nouvelles guerres et même de nouvelles barbaries.

La réconciliation est un chantier qui est toujours à consolider, toujours à fortifier et entretenir.

Ce qui est vrai de la réconciliation dans le monde est aussi vrai pour toutes nos petites réconciliations que ce soit avec les autres ou avec nous-mêmes. En puisant à la source de la Parole et en laissant agir en nous la Grâce du Tout-Puissant, alors tout cela est possible.

Le témoignage de nos prières unies dans cette église de Moingt est une expression de cette réconciliation annoncée par les prophètes, par les apôtres et les évangélistes et inscrite au cœur des écritures. Que cette année 2017 nous offre à chacun la possibilité de porter ce témoignage dans la vie de toutes nos communautés.

« Si donc quelqu’un est en Christ, il est une créature nouvelle. Le monde ancien s’en est allé, un monde nouveau est déjà né… Tout cela vient de Dieu et il nous a donné le ministère de la réconciliation…

Par nous c’est Dieu lui-même qui lance un appel :

Nous le demandons au nom du Christ, laissez-vous réconcilier avec Dieu.

Amen

Père Robert, Eglise Gallicane, Chapelle St Michel Archange Montbrison

 

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Semaine de l’Unité des Chrétiens

Célébration Oecuménique le samedi 21 Janvier à 19h Eglise de Moingt

Les communautés catholique, gallicane et protestante de Montbrison vous invitent à une célébration commune pour la « Semaine de l’Unité des Chrétiens » suivant le fascicule proposé cette année par l’Allemagne et validé par les Eglises chrétiennes.

Thème de cette année:

« Nous réconcilier,

l’amour du Christ nous y presse » 2 Co 5,14-20

 

 

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Partage Biblique Oecuménique Jeudi 19 Janvier

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Epiphanie

Ecoutez l’homélie de l’Epiphanie:

Epître : lecture Prophète Isaïe 60,1-6

Debout, Jérusalem, brille de mille feux, car la lumière se lève pour toi :
la glorieuse présence du Seigneur t’éclaire comme le soleil levant. L’obscurité couvre la terre, la nuit enveloppe les peuples. Mais toi, le Seigneur t’éclaire comme le soleil qui se lève. Au-dessus de toi apparaît sa présence lumineuse. Alors des nations marcheront vers la lumière dont tu rayonnes, des rois seront attirés par l’éclat dont tu te mettras à briller. Regarde bien autour de toi, et vois tous tes enfants : ils viennent et se rassemblent auprès de toi. Tes fils arrivent de loin, on ramène tes filles en les portant dans les bras. En les apercevant, tu rayonnes de bonheur ; tu en es tout émue, ton coeur éclate de joie. Car les richesses de la mer arrivent chez toi, les trésors des nations affluent jusqu’à toi. Ton pays se couvre d’une foule de chameaux : ce sont les caravanes de Madian et d’Éfa, arrivant toutes de Saba. Elles apportent de l’or et de l’encens en chantant les hauts faits du Seigneur.

Evangile : St Matthieu 2,1-12

Jésus naquit à Bethléem, en Judée, à l’époque où Hérode était roi. Après sa naissance, des savants, spécialistes des étoiles, vinrent d’Orient. Ils arrivèrent à Jérusalem et demandèrent : « Où est l’enfant qui vient de naître, le roi des Juifs ? Nous avons vu son étoile apparaître en Orient et nous sommes venus l’adorer. » Quand le roi Hérode apprit cette nouvelle, il fut troublé, ainsi que toute la population de Jérusalem.  Il convoqua tous les chefs des prêtres et les maîtres de la loi, et leur demanda où le Messie devait naître. Ils lui répondirent : « A Bethléem, en Judée. Car voici ce que le prophète a écrit :  «Et toi, Bethléem, au pays de Juda, tu n’es certainement pas la moins importante des localités de Juda ; car c’est de toi que viendra un chef qui conduira mon peuple, Israël e .» Alors Hérode convoqua secrètement les savants et s’informa auprès d’eux du moment précis où l’étoile était apparue. Puis il les envoya à Bethléem, en leur disant : « Allez chercher des renseignements précis sur l’enfant ; et quand vous l’aurez trouvé, faites-le-moi savoir, afin que j’aille, moi aussi, l’adorer. » Après avoir reçu ces instructions du roi, ils partirent. Ils virent alors l’étoile qu’ils avaient déjà remarquée en Orient : elle allait devant eux, et quand elle arriva au-dessus de l’endroit où se trouvait l’enfant, elle s’arrêta. Ils furent remplis d’une très grande joie en la voyant là. Ils entrèrent dans la maison et virent l’enfant avec sa mère, Marie. Ils se mirent à genoux pour adorer l’enfant ; puis ils ouvrirent leurs bagages et lui offrirent des cadeaux : de l’or, de l’encens et de la myrrhe. Ensuite, Dieu les avertit dans un rêve de ne pas retourner auprès d’Hérode ; ils prirent alors un autre chemin pour rentrer dans leur pays.

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UNITE

Un lien subtil unit tout être à tout, à tous et à Dieu, même si chacun semble distinct et  incarne une destinée différente.
L’intelligence humaine, de par sa fonction, a du mal à comprendre cette notion, elle qui divise, isole, sépare, morcelle, pour mieux comprendre.
Notre Conscience supérieure, elle seule, peut nous aider à cesser de se concentrer sur nos opposions, nos différences ou nos divisons et nous ouvrir à la compréhension de l’union de tous les êtres, à la compassion et à l’esprit de service universel.

 « L’homme doit gérer l’univers dans le respect de tous »

Les hommes, ne doivent pas seulement vivre ensemble mais, placés par Dieu au milieu des règnes minéral, végétal et animal, il doit les gérer dans le respect du monde entier et dans l’attention à tous.
Dieu a mis le monde à la disposition de l’humanité pour que chaque règne puisse garder son intégrité et que toutes les créatures puissent poursuivre leur évolution ordonnée, harmonieuse et paisible.

« L’unité est chemin vers Dieu »

Au niveau terrestre, tant qu’on ne peut pas ressentir les peines, les joies et les souffrances de toutes créatures, se concentrant uniquement sur soi ou sur ses êtres chers, on ne peut pas devenir UN avec elles.
Si nous voulons que l’humanité aille mieux, « que la terre tourne plus rond » comme on dit, nous sommes dans l’obligation d’élargir notre sentiment d’amour et de compassion envers chacun quel qu’il soit mais aussi envers tout le monde créé dans une prise de conscience responsable, attentive et ouverte.
La terre fond, la terre brûle, la terre tremble, le règne végétal souffre de cet état de fait, le règne animal se réduit de plus en plus, les hommes se battent …

Dieu, où es-tu? …

N’est-ce pas plutôt: Homme où es-tu? que nous devrions dire…

L’homme se décharge de sa responsabilité sur Dieu alors qu’Il est en chacun de nous.

A nous de prendre les bonnes directions en apprenant à écouter notre coeur.

C’est la grâce que je nous souhaite pour cette nouvelle année.
Dame Colette +

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